Fiche de présentation

DORAZIO, Piero

né le 29 juin 1927 à Rome, Italie ; 1941-1945, s'initie à l'architecture ; 1945-1948, Beaux-Arts de Paris ; 1947, membre de Forma*; 1953, séjourne à Harvard et à New York ; 1956, enseigne à Positano ; 1960-1967, à l'université de Pennsylvanie ; 2005, meurt le 17 mai à Pérouge.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dès 1946, il défait la forme, postcubiste, pour la céder à la couleur, et la table est rase en 1947. Peintre de chevalet non-figuratif*, il est marqué par le graphisme américain, celui de Pollock*, du Sam Francis* des débuts, de Morris Louis*, voire de Tobey*, sans refuser la parenté avec les impressionnistes abstraits* français, Composition abstraite, (1956, CGAM). En 1958, il débute dans les grades surfaces. S'attachant d'abord à la structure, il peint dans des couleurs sourdes des cannages uniformes, comme le fait, à peu près simultanément, en noir et blanc, Morellet*, Stream of Tenderness, (1958), Oracolo, (1959, HLMD). Il atteint presque l'effet optique*, Qualité jaune, (1960). Toute sa recherche va l'amener à élargir cette trame, à l'éclaircir pour faire jouer l'air, l'espace, le rythme, la couleur. Il est coloriste avant tout, et ses abstractions* géométriques rapprochent les couleurs vives, hautes, stridentes même, sans mélanges, Ripiego, (1968) ;  il se méfie du noir, auquel il préfère les bleus nuit ou la toile grège. Le cannage se transforme en un jeu de lignes juxtaposées, superposées, quadrillées, courbées, multipliant les combinaisons sans exclure, tant son désir d'exhaustivité est fort, celles qui sont d'abord décoratives : imitations de papiers déchirés comme en recueillirent Villéglé*, Hains* ou Rotella*. Il se consacre d'ailleurs à de très nombreuses réalisations d'arts appliqués, en textile ou en céramique. Sa sélection chromatique est aussi disposée en fonction de l'effet optique. Du cannage, en 1963, au tournoiement de cibles, en 1992, le mouvement l'intéresse, de celui de la vibration pointilliste de bleus, de rouges, de verts à celui de petits carrés en bandes de largeur égales, alternées avec des vides. Un diptyque de 18 m2 construit l'agencement des bandes en ailes déployées, Gin Rull I et Gin Rull II, (1988), sur fond rouge et sur fond bleu, les bandes de l'empennage supérieur légèrement décalées.

Expositions : 1945 (P) ; 1953, Wiitenborn one Wall, New York (P) ; 1960, Biennale de Venise ; 1961, Biennale des Jeunes, Paris.

Rétrospective : 1979, Musée d'Art moderne de la ville, Paris ; 1993, Artcurial, Paris ; 1990, Musée de Grenoble.