Fiche de présentation

DOMERGUE, Jean Gabriel

né le 4 mars 1889 à Bordeaux, Gironde, France ; Beaux-arts de Paris ; 1911, prix de Rome ; 1926, s'installe dans la villa Fiesole à Cannes ; 1950, élu membre de l'Académie des beaux-arts ; 1955, conservateur du musée Jacquemart-André ; lègue la villa Fiesole à la ville de Cannes ; elle devient la villa Domergue ; 1962, meurt à Paris; inhumé avec Odette Domergue* dans les jardins de la villa Domergue.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il commence sa carrière par des publicités pour les grands magasins parisiens dont il est l'affichiste. Puis, il est paysagiste, Les Montreurs d'ours, (1909), à la manière du XIXe qu'il actualise en peignant les bâtiments urbains de rouges dégradés. Un premier nu de femme est mis en scène sur un paravent  de cinq feuilles, Jeune femme à sa toilette, (1926), de dos, reflétée dans un miroir d'un décor chinois.  L'Elégante, (1929), composition décorative en diagonale illustre les Années folles.
Son renom commence avec Le Parasol vert, (1931). Frivolité de la femme évaporée. Nue, ou le corsage généreusement échancré, la mèche en coups de vent, les épaules tombantes mettant en valeur la hauteur du cou, le buste cambré, les bras tortillés, aucune des recettes du maniérisme ne lui échappe. Il a créé un type féminin stéréotypé d'élégante ou de lorette qui prolonge de quarante ans les années folles. Et ses portraits coquins croqués à la diable se suspendent plus volontiers dans l'alcôve que dans le salon. Parfois, il se contente de mettre en valeur le sujet mondain en évitant toute afféterie, Femme au miroir, (1930, MBB), ou L'Éventail noir, (1937)  Il traque ses modèles sur les champs de course et dans ce cas, ils sont accompagnés d'un bellâtre en haut de forme gris. Il est d'une telle virtuosité qu'il peut peindre cinq portraits par jour.
On estime ses toiles à 20,000 dont 3000 portraits et ses papiers innombrables ; de nombreux faux circulent.

Expositions : 1906, Salon des artistes français, Paris, (il a 17 ans, !).

Citation(s) : Il a dit :
- Les nus étroits, filiformes et ondoyants de jeunes femmes, souvent coiffées d'un chapeau valorisant la sensualité de leurs corps asexués me troublaeint.  (Daniel Cordier,  7 septembre 1942).
- La peinture, si tant est qu'on puise appeler ainsi cette illustration , est exécrable.   (Jean Mouliin, 7 septembre1942).