Fiche de présentation

DOIG, Peter

né en 1959 à Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni ; 1960, arrive à la Trinidad et Tobago ; 1966, grandit au Canada ; 1979, installé  à Londres ; 1979-1980, Wimbledon School of Art, Londres ; 1980-1983, St. Martins, Londres ; 1986, vit au Canada ; 1989-1990, Chelsea School of Art, Londres ; 1994, Turner Prize*; 1995-2000, élu au conseil d'administration de la Tate ; 2002, vit à La Trinidad ; 2013, à Londres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Une photographie déclenche son processus créateur; il ne travaille jamais sur le motif, estimant celui-ci trop nourri, et la photo n'est plus qu'un souvenir stimulant. C'est le peintre de la nature, nocturne de préférence, de la torpeur, dans laquelle l'être humain est comme perdu. Comme ce camion vu latéralement, tous phares allumés sur une route la nuit, Hitch Hiker, (1989) et cette route, une horizontale, devient la pièce principale de ses constructions, délimitant un espace propre à l'effet de miroir plus qu'à la perspective, Mily Way, (1989), et les reflets abondent dans leur palette étouffée, lointains parents de la décoration viennoise, Grand Riviere, (1998, NGO). Une forêt dense aux troncs colorés qui se reflètent dans le fleuve, sur lequel un White Canoe, (1990) fait tache.Ces immenses peintures sont parfois coupées en leur milieu, par une couleur de feu, un canot rouge 100 Years ago, (2001, MNAM), au solitaire barbu s'arrêtant de pagayer, surmonté d'un sous-tableau, une île à la de Staël*. Il épure sa manière et réserve la surface de la toile au ciel, à l'eau, dans une large respiration, pour des scènes bibliques, un homme marchant sur les eaux, une bande rouge et jaune écartant la végétation. Celle-ci, luxuriante, sert de cadre à la vie aquatique de la population de Trinidad, Bateau rouge, Garçons imaginaires, (2004) ;un homm fend la densité de la nature, Pelican, (2006).
Une autre structure intervient en 1992, lors d'un voyage à Briey en Lorraine ; un rideau d'arbres cache des bâtiments dus à Le Corbusier* dont les couleurs primaires et blanc percent au travers des frondaisons, Blotter, (1993, WAG) ou Day Time Astronomy, les figures ou la maison sont dans la nature comme des accessoires. Après les sacs postaux comme support, puis la toile traditionnelle, Cobourg, 3+1, more, (1994, KNW), il adopte la toile de lin, jamais préparée et le pinceau semble l'effleurer à peine, tandis que la palette vire au monochrome pâle, Pink Briey, (1998), Gasthof, (2004), deux travestis carnavalesques, en pied dans une prairie traitées comme des larmes d'huiles dégoulinantes, Man Dressed as Bat, (2007).
Il n'a de cesse qu'il ne remette sur le métier son ouvrage et d'amincir sa couche d'huile.

Expositions : 1984, Metropolitan Gall., Londres, (P) et Carré des arts, Nîmes, (P) ; 199O, Artiule, Montreal, (P) ; 1991, Whitechapel, Londres, (P) ; 1995, 1999, Contemporary Fine Arts, Berlin, (P) ; 1996, Gérard Piltzer, Paris, (G) ; 2002, Cher peintre, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 2008, Musée d'art moderne de la ville, Paris, et Tate Britain, Londres, (P) ; 2013, National Gall. Edimbourg, P).

Rétrospective : 2003, Carré d'art, Nîmes ; 2014, Musée des Beaux-arts de Montreal ; 2015, Fondation Beyeler, Bâle.

Citation(s) : Il a dit :
- If just outside your door you're seeing what you'r re painting, maybe there's too much ing-formation. (...)  my work) is joining bits of memory together and not stricttly creating a scene.