Fiche de présentation

DELAUNAY, Sonia, ( Sonia Stern-Terk, dite )

née le 14 novembre 1885 à Odessa, Ukraine ;1890, adoptée par son oncle maternel, Henri Terk, avocat à Saint-Pétersbourg ; 1903-1905, étudie le dessin à Karlsruhe ; 1905, fréquente l'académie de La Palette à Paris ; 1909, mariage blanc avec le collectionneur allemand Wilhelm Uhde ; 1910, divorce et épouse Robert Delaunay*; 1915-1921, séjour au Portugal et en Espagne ; 1941, décès de Robert Delaunay ; 1979, meurt le 5 décembre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Après avoir peint des toiles fauves* très proches de Die Brücke*, Jeune Finlandaise, (1907, MNAM), Nu jaune, (1908, MBANa), où se fait sentir l'influence des Nabis, elle épouse Robert, son oeuvre, ses découvertes de manière telle que les deux productions ne pourront plus être dissociées. Elle semble néanmoins lui avoir apporté ses dons de coloriste. En 1911, elle coud une couverture pour son fils et découvre ainsi la valeur décorative de l'abstraction*. Le Bal Bullier, (1913, MNAM) s'inspire du chromatisme des Fenêtres, (1912) de Robert, et annonce les cercles colorés de ses Prismes électriques, (1914, MNAM), présents chez Robert dans Soleil et Lune, (1912-1913, SMA), mais elle mêle davantage les couleurs, ce qui la distingue de l'éclat de Robert. S'effaçant devant son mari, elle montre peu sa peinture. Mais en 1915, le couple vit à Madrid, où Sonia apprendra la révolution russe et la confiscation de ses biens; deux motifs pour lesquels la production picturale souffre quelque reflux entre 1916 et 1938, en revanche, c'est la période la plus féconde en arts appliqués, meubles,décorations, affiches, reliures, tapis, -Harlequin Rug, (1924, SG), d'un art concret* en beiges et noir-, tissus surtout (on vend, en 1969, plus de 1 000 dessins), certains préfigurant l'art optique*, lorsqu'elle introduit dans ses Dessins électriques, le néon, dans ces années 30.
Après 1937, et de grandes commandes passées à Robert pour l'Exposition universelle, elle-même peignant pour le pavillon du chemin de fer, 250 m2, elle se remet à la peinture, Rythme, (1938, MNAM). Elle est non seulement définitivement non-figurative*, mais fidèle au seul thème des cercles, à leur rythme, à leur jaillissement de couleurs fraîches, franches, intenses, limitées, pour garder leur force, à quatre ou cinq, Rythme profondeur, (1960, MNAM).  Elle s'adonne surtout à l'aquarelle et à l'estampe. Elle continue ainsi la dernière période de Robert, tout en ne refusant pas de mêler les cercles de géométries angulaires, voire, rarement, à n'user que de celles-ci, Serpent noir (1967, MBANa). Des Quatre Rythmes, (1938, MAMVP), l'un est signé de Sonia et ne diffère pas substantiellement de ceux de Robert. Et encore, Rythmes Couleur, (1970), nuancier aux quatys de lunes.

Expositions : 1908, Gal. Notre-Dame-des-Champs, Paris ; 2015, Les Ryhmes, Musée d'art moderne de la Ville, Paris, (P).

Rétrospective : 1975, musée d'Art moderne de la ville, Paris; 1985, Musée d'Art moderne de la ville, Paris .