Fiche de présentation

DAVIE, Alan

né le 28 septembre 1920 à Grangemouth, Écosse, Royaume-Uni ; père peintre et graveur; 1936, commence à peindre; 1937-1940, Beaux-arts d'Édimbourg ; 1940-1946, mobilisé dans les forces armées ; 1946, rentré à Édimbourg, devient musicien de jazz professionnel;  enseigne l'art aux enfants, s'intéresse à l'art primitif, pratique le vélivole ; 1954, s'installe à Ware et se consacre à la peinture ; 1956-1959, enseigne à l'université de Leeds.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il débute dans l'art abstrait*, Sans titre, (1950, FPG), d'un expressionnisme* bien tempéré par la structure en casiers de la toile, habités de signes allant du masque nègre à la silhouette de palmier. Il crée des plans en pratiquant la grille derrière laquelle on peut lire comme un atelier d'artiste, Giggle Space, (1950, MAGS). Marqué par l'expressionnisme américain, il crée de grandes surfaces à compartiments, blanc bleuté d'un ciel horizontal, bleu de la mer en bas, et entre les deux, six panneaux, deux jaunes, deux roges, et deux ou l'on perçoit des visages esquissés gestuellement, Seascape Erotic, (1955, MAGS). Il évolue vers des formes surréalisantes*  parentes éloignées de celles du Pollock* des années 40, et dans lesquelles on aperçoit l forme en éperon ou en corne chère à Sutherland*, Sacrifice, (1956, Tate), puis vers des toiles très construites, sans autre sens apparent que celui des formes, Birth of Venus, (1955, Tate), The Horse that Had Visions of Immortality , (1963, FMSP), avec ses cintres répétés et son boomerang qui se réfère sans doute au Kandinsky* des années 1910. En 1960, avec Signaux de février, (FCG), il se rapporche de Cobra*. Il est surtout le peintre du monde des totems, pris dans le sens religieux du mot ; son oeuvre est le lieu syncrétique de tous les cultes du monde : crocodiles, oiseaux ou serpents près d'un marigot ou d'un lac sacré, chouette aux yeux de miroirs; croix potencées ou ansées; lettres romaines, cyrilliques ou coptes ; tours slaves ou indiennes; serpentins, damiers ; objets usuels de notre Occident disposés sur un fond plat morcelé en trois ou quatre couleurs. Ce sont les ex-voto propitiatoires de toutes les cultures, Procession for Guli, (1974), Maius est, (2004), évoque un mandela.  Il s'inspire du chamanisme, garde le même vocabulaire avec parfois une image plus grande dans l'ensemble harmonieusement construit, (2003-2007) ; dans Gahering House, (2007), le pinceau se fait moins ferme. Il couvre la toile de graffitis, de textes, serrés, Struve, (2007) ou éclatés, Alan Paints for a film, (2008).

Expositions : 1947, Édimbourg (G) ; 1950, Gimpel, Londres, (P); 1967, gal. de France, Paris, (P) ; 1987, Louis Carré, Paris, (P) ; 2008, 2010, Gimpel & Müller, Paris, (P).

Rétrospective : 1958, Wakefield; 1962-1963, Londres, FBA gal; Stedelijk Museum, Amsterdam; Kunstners Hus, Oslo; Kunsthalle, Baden-Baden; Kunstgewerbeverein, Pforzheim; Kunsthalle, Berne; 1970, University Art Museum, Austin, Texas; California College, Oakland; usée d'Art contemporain, Montréal; 1972, Royal Scottish Academy, Édimbourg; Kunstverein, Brunswick; Kunstverein, Karlsruhe.reproduction autorisée moyennant la mention (c) jean-pierre delarge, 'dictionnaire des arts plastiques modernes et conttemporains"