Fiche de présentation

COUTAUD, Lucien

né le 13 décembre 1904 à Meynes, Gard, France; 1920-1924, Beaux-Ats de Nîmes; 1924-1926, Arts décoratifs de Paris; 1927, premier décor de théâtre pour Charles Dullin : Les Oiseaux d'Aristophane; 1936, épouse Denise Bernollin ; 1977, meurt le 21 juin à Paris; est enterré aux côtés de sa mère à Meynes, après avoir institué légataire Les Petits Frères des Pauvres ; 1990, 2011, dispersion d'atelier par Millon à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1923, un Paysage près de Beaune, épure de droites qui se croisent, comme un Feininger* ou un Villon*. En 1925, une Nature morte, parfaite avec son rflet dans un miroir. De 1929 à 1939, il peint des figures oniriques étalées languidement dans la pâleur de tons pastel fondus dans les gris, Soldat couché, (1930) est un repentir puisque la figure est dotée de seins ; Dame dans l'escalier, (1933, MPSG), reprend ses caractéristiques de l'époque.
En 1939, la palette s'assombrit et la manière devient surréalisante*; peu de personnages désormais, des objets désintégrés, avec une tendance au déchiqueté en feuilles d'artichaut ; une fenêtre sans châssis s'ouvre sur l'extérieur, bol d'air dans l'enfermement. En 1944, il use de la solution de continuité dans ses personnages qui réapparaissent, nombreux; ils sont entomologiques, à la taille de fourmi, coupés dans la largeur en sections, articulées sur le vide, dotés de lances, d'aiguillons, de dards le graphisme est ciselé, il est disposé en chapeaux chinois en toits de pagodes, Enfant et fille en blanc, (1946, MNAM) ; le coup de pinceau en plumes d'oiseaux vêt le végétal ou l'animal d'une mignardise oppressante et féerique.
En 1947, il élargit les perspectives aux bords de mer, L'Habitant du Château, (1948) ; il les rétrécit en villes du Midi entre 1964 et 1966 sous l'ombre de De Chirico*; en 1949, il rééclaircit sa palette; en 1954-1955, il introduit des prédelles dans ses toiles et, avec elles, une multi-narration; en 1956-1958, il réalise des sujets en agrégats à la manière d'Arcimboldo, Paysage taurin, (1956, MAMVP) ou Adorno dédié au Sar Péladon, (1957, MPSG), en y ajoutant des êtres faits de monuments provençaux.
Toujours il conserve ses vides et ses incisions, ses solutions de continuité en plein milieu de nus,  (1964- 1975) qui deviennent vers le milieu des années 60, un procédé non exempt de maniérisme, même lorsque ses figures se fondent dans l'abstraction*, 1er mai, (1973).
Il est aussi cartonnier de tapisserie touffue, Musique de chambre, (1940), et décorateur de théâtre.
En 1974, son oeuvre compte 1 500 peintures et gouaches, 100 estampes, 15 décorations 24 cartons, dont La Neige, (1936) et La Pluie, (1946).

Expositions : 1931, Quatre Chemins, Paris, (P) ; 2007, Les Yeux fertiles, Paris, (P).

Rétrospective : 1965, Château de Cagnes-sur-Mer ; 1969, Musée Ingres, Montauban; 1989, Drouot Montaigne.