Fiche de présentation

CARRA, Carlo Dalmasso

né le 11 février 1881 à Quargnento, Piémont, Italie; 1900, décorateur, travaille à Paris pour l'Exposition internationale; 1904, académie Brera, Milan; 1910, signataire du Manifeste futuriste*; 1950, grand prix de la Biennale de Venise; 1966, meurt le 13 avril à Milan.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Sa première influence est le cubisme*, Autoportrait, (1910, MoMA), où l'on voit déjà dans les facettes palpitantes du visage l'annonce du futurisme*. De 1910 à 1914, de Ce que m'a dit le train, (1910) à Poursuite, (1914), l'objet est décomposé en segments successifs pour reproduire le mouvement, Les Funérailles de l'anarchiste Galli, (1911, MoMA), dans lequel il dédouble les formes en cercles concentriques comme le feront les auteurs de BD* pour indiquer l'action. Dans Le Cahot des fiacres, (1911, MoMA), ce sont les masses colorées elles-mêmes qui tourbillonnent, tandis que La Galleria de Milan, (1912) décompose le jeu des verrières et du pan de mur dans une plongée vers un gouffre d'un cubisme* analytique. En revanche, La Poursuite, (1914) est collage et détrempe qui rejoignent le cubisme* synthétique. L'Enfant prodige, (1915, MART), est statique, coloré et sur plan unique, sans perspective, comme 'Les Romantiques', (1916, MART), en frac, aux visages disproportionnés et aux traits frustes. Le Gentilhomm ivre, (1916) est une de ses premières oeuvres métaphysiques (il ne doit rencontrer son créateur, De Chirico* qu'en 1917). Aux têtes ovales et aveugles sur mannequin de couturier, aux perspectives abruptes, aux emblèmes divers, il ajoute les constructions cubiques de gratte-ciel, avec leurs fenêtres aveugles, La Muse métaphysique, (1917) ou L'Ovale des apparitions, (1918). Avec Les Filles de Loth, (1919, MART), il renoue avec les peintres du quattrocento, palette assourdie, prspective aplatie, sérénité du temps suspendu. Le Pin sur la mer, (1921), La Maison de l'amour, (1922, Brera) et Canal à Venise, (1926, KZ), ainsi qu'une série de marines, renouent avec l'atmosphère d'angoisse et d'attente de l'époque métaphysique, si ce n'est avec ses sujets. Le temps s'arrête. Avec Pêcheurs, (1929, CGAM) et L'Été, (1930, ibid), il ne se départ pas d'un même statisme temporel, mais sa palette choisit les bruns rosés, les bleus grisés, et son piceau multiplie les touches, abandonnant la simplicité des maîtres du XVe, Pêcheurs, (1935, CMAC) ou Le Dernier Baigneur, (1938).

Expositions : 1910, Milan ; 2008, Les Futuristes à Paris, (G).