BORVINE-FRENKEL, Boris

né en 1895 à Kalisz, Pologne; 1919, architecture à Lvov; 1920, emprisonné à Varsovie comme anarchiste, s'évade et découvre la peinture à Berlin; bourlingue à travers le monde; 1924-1929 vit à Bruxelles, où il travaille avec Henry Van de Velde; 1929, arrive à Montparnasse*; 1939-1945, revient en France et gagne le maquis dans le sud de la France; naturalisé français; 1945, rentre à Paris pour trouver son atelier pillé; 1984, meurt le 1ermai à Évreux; 2001, son atelier est dispersé par Me Couturier à Paris. signatures : jusqu'en 1965, Frenkel, puis Bovine-Frenkel.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il a plusieurs styles : le léché au tracé précis et aux regards chargés, Portrait d'un juif, (1927) ou Le Mariage, (1929, Mus. juif, Paris), que l'on pourrait croire inspiré de Van de Woestijne*; il traduit le folklore slave et des thèmes communs avec Chagall*, vache, violoneux et isba, sans les universaliser par la poésie, Isba, (1928) et encore, (1958). Il est aussi cubo-futuriste*, Ma ville, (1929, Mus. juif, Paris), et la manière tamponnée, approximative mais tout aussi chargée de symboles judéo-slaves, paysan en kaftan, Au Café, (1930), mariage traditionnel, violoneux, - brouillant l'échelle des grandeurs, La Maternité, (1927) - steppes enneigées et aussi le crucifié. Il "slavise" les paysages parisiens, La Marchande des quatre-saisons, (1955). " Je suis de naissance slave, de culture yiddish et de nationalité française. " Ces ingrédients font de lui un peintre nostalgique d'un monde dont il a été privé mais où sont ses racines, La Manifestation, 1929-1930, défilé à rapprocher de muralistes* sud-américains. Au milieu des année 60, il change de style et de signature, et suit la tradition expressionniste*.

Rétrospective : 1981, Maison de la culture, Grenoble.