Fiche de présentation

BOLIN, Gustav

né le 6 décembre 1920 à Stockholm, Suède ; 1921, sa famille à Paris ; 1938, académie de la Grande Chaumière*, atelier d'Othon Friesz* ; 1939, séjourne à Copenhague ; 1940-1943, vit dans le Midi de la France ; 1943, regagne Paris ; 1948, séjourne en Californie ; s'installe à Antibes ; 1999, meurt le 9 août à Antibes.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il fait preuve de continuité tout au travers d'une carrière qui le mène de la figuration à l'abstraction, à la non-figuration, pour se terminer par un retour à la réalité. Continuité de palette qui évite, sauf quelques exceptions, le noir ; continuité de ligne qui privilégie la courbe. On perçoit la transition d'un genre à l'autre, au sein d'une œuvre homogène.
À Copenhague, en 1940, il peint des portraits réalistes* de vieillards d'hospice, Marie-Ange, (1942), à l'opulence flamande. Pour un bref temps, il manie les droites, et en fait des tableaux presqu'abstraits*, Linges et barrières, (1947). Le cercle se fait prépondérant pour les êtres vivants eux-mêmes ; Terrasse, (1956), animés, dont les figures sont à l'aveugle. Des nus féminin, sans détails, sont tracés par des lignes de couleurs assez épaisses qui forment les géométries de la chair, (1959). Exceptionnellement, Monte Carlo, (1957, est fait de quadrangles maçonnés à la de Stael*. Il n 'abandonne plus le cercle Boucerie, (1966), d'une abstraction* peu évocatrice. Rochers blancs, (1960, MNAM) ou les paysages de La Grande Galine, (1962, fond municipal d'art contemporain, Paris), toute bouillonnante, en sont constitués, reliés par des lignes serpentines, celui-ci en vert-tendre, celui-là en blancs grisés ; c'est un contemporain de Nay*.
A compter de 1969, et pour onze ans, il abandonne la figuration tout en restant fidèle à son vocabulaire, Composition au ballon bleu, (1969) et Composition tantrique, (1974) qui cousinent avec l'orphisme*; il transforme la circonférence en cercles concentriques, avec quelque réminiscences de Hundertwasser*, Dédale, (1971) ; Arabesque bleue, (1971) fait la transition avec les labyrinthes, Labirynthe rouge, (1973).
Le noir apparaît brièvement en 1974 et 1975, notamment dans Spirales emmêlées. Les bulles gonflent, deviennent ballons, les rotondités grises et roses, jaunes et parmes, saumon et indigo, vert tendre et beige et jouent entre elles autour de lignes serpentine, Entrelacs sur fond orange, (1975) ; ludique et vagabondant jusqu'en 1978.
En 1980, il sort de la non-figuration par la voie de l'abstraction, Contre-jour jaune, (1980) ou Hortensia,(1982) qui fait songer aux plus-minus de Mondrian* puisque la courbe y est devenue trait raide ; il y aura encore Pays de Provence, (1993). La couleur se trouve saisie de pâleur et de matité tandis que l'orbe matissienne, fondue dan un plan d'estampe japonaise, entourée de motifs décoratifs, insuffle les odalisques mêlant leurs rondeurs à celles des poufs sur le sofa aux tissus viennoisement mosaïqués, Nu gris, (1990).
Même cousinage avec ses intérieurs, Fenêtre sur jardin à Antibes, (1992), tandis que les Jardin d'Antibes, (1992), ne sont que décorations viennoises entre les fûts ondulés. Puis il va de la simplification en taches ovales vertes Portrait d'arbres, (1992) à celle de brefs signes, sinuosités et gouttelettes divers, regroupés par genre pour évoquer le ciel et La Mer, (1992, 1996).

Expositions : 1947, Salon de Mai, Paris ; 1948, Pierre Loeb, Paris, (P) ; 1964, 1969, Nichido, Tokyo ; 1970, Eklund, Uméa, Suède ; 1979, Musée d'Ixelles.

Rétrospective : 1995, Dionne, Paris, (P) ; 2006, Hôtel de ville, Paris.

Citation(s) : On a dit :
- Lui, sait dessiner. (Arthur Adamov)