Fiche de présentation

BITRAN, Albert

né le 25 décembre 1931 à Istanbul, Turquie ; 1948, vient en France pour entreprendre des études d'architecture ; 1950, brusquement se voue exclusivement à la peinture ; 1958, naturalisé français ; vit à Montrouge, Hauts-de-Seine.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Après des débuts dans l'abstraction* géométrique, de 1950 à 1954, répétant des formes rigoureuses et identiques sur fond uni, il s'engage dans l'abstraction qui part de la réalité, la transfigure et s'arrête avant que cette réalité réapparaisse clairement. Parfois elle commence seulement à sortir de sa gangue, Naissance d'un paysage, (1956) ou  la proximité du myope qui la transforme, Près du paysage, (1967). Ce peut être la gallinacée : un oeil, un bec, un cou, des crêtes et des jabots, dissous dans de larges plans géométriques emmêlés, recouverts de brossés pelliculés, mats et sombres où jaillit un coup de bleu ou de rouge (1972). La palette grise est à la recherche des lueurs. Ce peut-être le Deltaplane qui déploie sa géométrie sous laquelle, dans une nébuleuse d'air brassé, apparaît un cercle qui pourrait être la tête du pilote, et des lignes, les cordages (1990),  Depuis les années 60, le cercle, le pivot, est le point de convergence de la toile, d'abord multiple, puis, à compter des années 70, solitaire. Il est comme l'oeil de Bitran, articulant les voiles et les plans disposés sous son regard. Chaleur de la palette, amour des noirs, des gris, des marrons fondus d'où jaillit une aile violette ou rouge. Il maîtrise parfaitement ce qu'abstraire veut dire pour le traduire dans une peinture chaleureuse qui n'hésite pas à unir géométrisation et informalité. Il pratique aussi la céramique et la lithographie. Toute lointaine figuration bue, il se cantonne à la peinture pure, informelle, faite d'un équilibre de taches des couleurs de sa palette de toujours, Rouge + vert + noir, (2009) ou Effacement des noirs, (2012).

Expositions : 1950, Salon des Réalités nouvelles, Paris ; 1951, Arnaud, Paris, (P) ; 1952, Exposition internationale d'art abstrait, Caracas, (G) ; 1954, Denise René, Paris, (P) ; 1990, 1993, Louis Carré, Paris, (P) ; 1997, Turquie, (P).

Rétrospective : 1981, Musée de Saint-Dié; 1983, Istanbul, l'oeuvre gravé ; 1991, Campredon, L'Isle-sur-la-Sorgue.

Lieux publics : dix vitraux, église de Schoeneck, Moselle, 1957.

Citation(s) : Il a dit :
- J'aime bien le couleurs "sales", car elles ont vécu (...) Je viens du noir de ma culture d'enfance.