Fiche de présentation

BIOT, Michel

né le 10 mai 1936 à Lyon, Rhône, France ; 1952-1955, Beaux-Arts de Lyon ; 1955-1957, voyage au Sahara ; 1957-1960, atelier de Lapoujade* à Paris ; 1974-1979, séjourne à Madrid ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Matièriste en moins épais que son aîné Pierre Humbert*. Depuis 1962, il peint par cycles : le minéral, parfois massif, parfois habité de traits larvaires comme ceux de Singier*; les nus de femmes, allusifs à la manière d'un Fautrier*, nuageux et lovés comme une vague; l'eau, et c'est peut-être dans ses grandes marines glauques qu'il se révèle le mieux, car il vaut d'abord par la matière; grumeleuse, elle est traitée en nébuleuse laiteuse, avec les miroitements de l'émeri ou du schiste.
À la période " bretonne ", qui se termine en 1974, succède une période " espagnole ", le désert, la montagne, l'ocre et le violet profond remplaçant la vague océanne. Parfois, de petits personnages silhouettés sont confrontés au vide pour le mieux étalonner.
Cette figuration détruit alors la relation espace-matière qui est l'essence de sa peinture. De 1978 à 1997, au minéral succède le végétal, champs de blés ou de fougères, mais lorsque parfois des figures y sont cryptées, dans l'arbre ou le rocher, en une volonté de symbolisme anecdotique. Durant les années 1990, son propos s'élargit et il devient paysagiste global : marines au clair de lune, mer houleuse, montagnes acérées; le chromatisme s'enrichit de teintes feuilles-mortes, Le Ventre de la terre, (2001) ou La Naissance de la lumière, (2008). Aux gros plans détachés dans la matière répondent les plans moyens ; A chacun son chemin, (2012). 

Expositions : 1965, L'Oeiil écoute, Lyon, (P) ; 1967, José Péron, Paris, (P) ; 2001, 2008, espace Châtelet-Victoria, Paris, (P) ; 2012, Etienne de Causans, Paris, (P) ; 2014, Villa Augustine, Apt, (P).

Rétrospective : Musée des Beaux-Arts de Dijon, 10 toiles, 1977-1986.

Citation(s) : On a dit :
- Michel Biot est au-delà des abstractions. La poésie est sans cesse présente dans sa peinture qui se manifeste par un palpitation de vie inquiète, agitée d'aspirations et de désirs vers " autre chose ". Il nous fait communiquer avec l'ineffable. (Marcel Brion).