Fiche de présentation

BILL, Max

né le 22 décembre 1908 à Winterthur, Zurich, Suisse ; 1924-1927, école d'art de Zurich ; 1927-1929, Bauhaus*;  1930, architecte à Zurich ; 1932, adhère à Abstraction-Création*, puis à Cercle et Carré* ; 1942, naissance de Jakob Bill* ; 1944, organise l'exposition Konkrete Kunst ; 1949, publie La Pensée mathématique dans l'art de notre temps ; 1951-1956, recteur de la Hchschule für Gestaltung, à Ulm, dont le propos était de prendre la succession du Bauhaus ; 1967, enseigne aux Beaux-Arts de Hambourg ; 1994, meurt le 9 décembre à Berlin-aéroport d'une crise cardiaque.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Élève du Bauhaus, il est, en abstraction* géométrique, en art concret*, proche des règles scientifiques de Van Tongerloo* et adepte de la stricte orthogonalité en peinture ; il est un précurseur de l'art cinétique* en provoquant le mouvement optique de sa peinture, en travaillant sur l'agencement de formes géométriques et des couleurs sans le dogmatisme de naguère, Square from Nine Rectangles, (1944, Busc), 15 Variations sur un thème, (s. d., université de Bochum) et Deux Accents, (1949).
Il veut substituer à toute création spontanée une conception mathématique du tableau, réalisé en quelque sorte de manière impersonnelle. Quarante ans plus tard, il reste fasciné par le carré et la ligne droite ; en sont extraites toutes les variantes : dans un rectangle, deux angles droits enserrent un faisceau d'angles aigus ; dans un carré, quatre parties inégales, trois angles et un carré entamé, carrés horizontaux sur support carré pendu par un angle, Zonen in Rosa, (1961, EAC), ou damier de jaunes-roses dégressifs, Champs clairs et pénétrant (1966, ibid), ou double carré dans carré basculé, Transcoloration lilas (1972, ibid), ou encore une disposition de lignes formant carrés en diagonales, Huile sur toile (1969-1970, MNAM) ; quatre couleurs aussi qui, pour ne pas être les seules primaires, ont un effet d'optique, dans la tendresse dissonante des émeraudes juxtaposés aux turquoises, ou la solidité des bruns et des noirs.
Ses "sculptures-pavillons" sont faites de masses exactes, Longue Sculpture, (1933), bois aux allures de torse percé d'une lunule ; de plans incisés et distordus, Ruban sans fin, (1935, MNAM) ou Ruban sans fin n° 4 (1960, MNAM), sortes de rubans de Moebius en marbre, impossible en dehors de l'artefact.
Il est aussi urbaniste et dessinateur industriel.

Expositions : 1925, Exposition internationale, Paris ; 1990, Denise René, Paris.

Rétrospective : -1949, Zurich ; 1951, São Paulo.