BERTINI, Gianni

né en août 1928 à Pise, Italie ; 1947, docteur en mathématiques ; commence à peindre en autodidacte ; 1951, se fixe à Paris ; 2010, meurt le 8 juillet dans le Calvados ; inhumé au cimetière de Pise.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premières oeuvres sont expressionnistes* y compris une période figurative néo-cubiste, (1947). Des compositions s'inspirent des mécanistes de Dada* (1948-1951), dont la série Gridi, (1948-1949), détournant les signaux routiers et anticipant Jasper Johns*. Il imprègne l'abstraction* lyrique de futurisme*; à compter de 1955, ses grands coups de brosse noirs semblent saisis du mouvement rotatif ou alternatif, comme un Soulages* qui s'animerait. Il a tout tâté, notamment l'informallté, Bruit de Thémis, (1959), avant de pratiquer, à compter de 1960, des peintures-collages et de se dire inventeur du mec art*.
il applique cette technique en gros plans soit à sujets relevant de la mécanique, comme cet arbre à came ou cette bielle, Sans titre, (1957), qui pourraient apparaître comme abstraits*, soit à des sujets d'ensemble de la civilisation du loisir, voitures et motos, érotisme de la femme réifiée, Une femme, (1965-1985) et de la société de consommation, Grip, (1965), une main gigantesque sous le mot OIL. Ce passage à la figuration emprunte le support du papier journal, avec ses photos, sur lequel se détachent les coups noirs en mouvement. Il reporte aussi sur toile préparée des images agrandies, Sémélée sans Bacchus, (1973). En 1991, la guerre du Golfe lui fait reprendre une violence anecdotique et de circonstance : les pochoirs du mec art multiplient avions, hélicoptères et minarets, reliés à de grandes balafres lyriques, déja évoquée lors de la guerre du Vietnam, Pro-test, (1967) quand un bombardier largue des vietnamiens en chapelet de projectiles. Il cite la Renaissance via des photographies rehaussées, Abaco, (1976), ou Fils de Tirésias le danseur, (1989). Il se réfère à lui-même reprenant dans ses oeuvres des citations de ses oeuvres précédentes, (1982). Proche du Nouveau réalisme*, par sa technique, c'est aux expositions de la Figuration narrative* qu'il participe.

Expositions : 1945, Théâtre Verdi, Pise ; 1952, Arnaud, Paris, (P) ; 1951, Numero, Florence, (P) ;  2008, Figuration narrative, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 2013, Trigano, Paris, (P).

Rétrospective : 1984, Centre national des arts plastiques, Paris ; 1991, Thorigny, Paris ; 2002, Florence, Pise et Arras.

Archives : Université de Yale.