BER, Janos

né en 1937 à Budapest, Hongrie ; études d'architecture et de peinture à Budapest ; 1957, émigre à Paris ; Beaux-Arts et Arts décoratifs de Paris ; vit à Saint-Loup-des-Vignes, Loiret.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De ses débuts, on connait un monochrome doré, avec dégréadés, (1959). Puis, il adopte des filtres qu'il déchire en plots et maroufle sur la toile, craignant que la prêche ne s'en évade, (1962).  Il peint à l'acrylique de grands papiers, les uns d'une seule teneur de couleur, les autres laissant voir la bataille du trait bicolore, d'autres encore en traçant, avec les variations d'imprégnation du papier, de larges chamarrures sinueuses ; ses découpes géoméiques, pourpre sur pourpre prennent forme de jambes de culottes, (1986).  A compter de la fin des  années 80, il pose sur le papier, à la mine de plomb, des taches noires isolées comme le sur le dos des vaches  bretonnes, (1992). L'influence revendiquée de l'École de New York*, se fait percevoir et lui procure son style personnel. De longue bandes flottantes, cassées, occupent le toile., superpsoées et séparées pour laisser au blanc son rôle de mise en valeur ; bicolores le plus souvent,, avec un ajout de bandes noires qui brouillent le regard mais apportent perspective, (2009). Ses bandes prennent de l'autonomie comme la couleur s'affranchit le plus souvent des nuances, Sans titre, (2000,  2001, Conseil général du Var, Toulon). Il les déoupe ses toiles en géométries aux contours volontairement approximatifs et les assemble sur une toile carrée dont le fond a été enduit de blanc, de manière qu'ils se détachent parfaitement, construisant l'espace et célébrant le blanc tout à la fois. Quand une abstraction* géométrique rigoureuse aurait congelé son art, sa technique de déchirure irrégulier crée la vie.  Désormais les lés brisées sont disposées en V, ou en diagonales entassées, sur des lés juxtaposés; les monochromes se rejoignent en gardant leurs distances, pour forme une croix centrale, un bouquet  non-figuratif et centripète en noir et blanc, (2003). Il n'est pas sans rappeler les motifs de Jasper Johns*.

Expositions : 1963, Biennale de Paris ; 1964, 1977, Haut-Pavé, Paris, (P) ; 1965, Wesel, Allemagne ; 1900, 1995, Clivages, Paris, (P) ; 2005, chapelles des Ursulines, Quimperlé et Saint-Nicolas, Pluméliau, Morbihan ; gal. Tal-Coat, Hennebont, (P); 2010, Domaine de Kerguéhennec, (P).

Citation(s) : Il a dit :
- Je déteste les couleurs abstraites.