Fiche de présentation

BALLA, Giacomo

né le 18 août 1871 à Rome, Itali; autodidacte; 1900-1901, séjourne à Paris comme illustrateur; 1903, forme Boccioni* et Severini*, parmi d'autres, dans son atelier; 1910, signe le manifeste technique de la peinture futuriste*; 1958, meurt le 5 mars à Rome.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premières toiles ont des nocturnes parce que le fascine le problème de la lumière, Luna Park, (1900) ou Villa Borghèse, parc aux daims, (1910, CGAM); il quitte le symbolisme. Avec Lampadaire, (1909, MoMA), il amorce le tournant lumière-mouvement, jusqu'à une abstraction* géométrique vibrante, 'Le Mouvement du clair de lune', (1910-1911, MART), En 1912 et 1913, il poursuit des recherches sur la décomposition de la lumière et de la couleur qui donnent plusieurs Compénétrations iridescentes, (1912, MART), préfigurant l'abstraction géométrique "sèche" et Klee*, jeu vertical de minces losanges diaphanes interpénétrés. Il entame la décomposition du mouvement, La Main du violoniste, (1912, Estorick, Londres), Dynamisme d'un chien en laisse, (1912, A-KB) ou Jeune fille courant sur le balcon, (1912, CMAC), répétée 7 fois, en touches autonomes; c'est la même année que Duchamp* peint son Nu descendant l'escalier. De 1913 à 1915, il s'intéresse à l'automobile dans une suite de toiles qui vont de la décomposition du mouvement au déplacement de l'air provoqué par la vitesse et même au rendu de la notion de bruit par le choc des formes, Auto en course, étude de vitesse, (1913, CGAM), Vitesse d'auto + Lumière + Bruit, (1913, KZ), Vitesse d'automobile + Lumière (1913-191, MMS), Vitesse abstraite, la voiture est passée, (1913, Tate), Swifts, Paths of Movement and Dynamics Sequences, (1913, MoMA) ou Ligne de vitesse + Forme + Bruit, (1915, CGAM). Il ne peut que déboucher sur une abstraction* peu éloignée de l'orphisme*, La planète Mercure passe devant le soleil, (1914-1915, MNAM), ou des formes découpées dans le métal, Dangers de la guerre, (1915, CGAM) ou Voile de veuve + paysage, (1916, MART), alors même qu'il titre de manière très imagée, comme Petite Fille au cerceau, (1917-1918) ou Coup de fusil, (1917-1918). En 1915, il choisit des titres "interventionnistes", en vue de l'entrée en guerre de l'Italie, Manifestation patriotique, (1914- 1915, Th-B,) dans lequel on peut lire les couleurs italiennes balayées par le vent, passant ainsi à l'allégorie quand il avait tâté à ses débuts, du symbolisme. Cette abstraction conserve la caractéristique d'un dynamisme interne, Paysage + sensation de pastèque, (1917-1918, Institut Suisse, Rome) ou Dissolution d'automne, (1920-1922). De 1917 à 1925, il se consacre aux arts décoratifs, tissus, céramiques, etc. Les flammes deviennent ondulations et les couleurs retenues des laques acides. En 1923-1930 il s'intéresse à la géométrisation de l'espace, s'inspire de l'Esprit Nouveau*, adopte le "tubisme" à l'extrémité duquel il pose des chiffres, Les Nombres amoureux, (1923, MART), disposés sur des blocs en escalier, jaunes, gris, verts, puis il dvient peintre académique.

Expositions : 1913, théâtre Constanzi, Rome; 1925, exposition internationale des arts décoratifs, Paris; 2006, Italia nova, Paris, (G).

Rétrospective : 1972, Musée d'Art moderne de la ville, Paris.