Fiche de présentation

ALIX, Yves

né le 19 août 1890 à Fontainebleau, Seine-et-Marne, France; 1905, commence sa carrière artistique; 1908, académie Julian*; Baux-Arts de Paris; 1909-1910, académie Ranson; chez Maurice Denis, Bonnard et Sérusier; il y côtoie Derain* et La Patellière*; 1914-1918, engagé volontaire; 1919, enseigne à l'académie Ranson; épouse Charlotte Marchal, peintre; 1938, rencontre Jacques Villon*; 1969, meurt le 22 avril à Paris ; 2007, 2012, son atelier est dispersé par Me Eric Pillon à Versailles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il débute par l'expressionnisme*, La Cathédrale d'Amiens, (1912), exposée aux Indépendants. Dès l'année suivante, il tâte du cubisme* synthétique avec Portrait de Marie Laurencin, (1913). Il passe de l'un à l'autre, poussant le trait jusqu'à s'inspirer de Daumier, en 1924, en 1930, Avocats, (1928). Il va donc tout naturellement vers un vérisme* de teintes. glauques, avec Le Critique et Le Chercheur, (1930). Il adopte également un classicisme proche de Derain, tant pour les figures que pour les paysages, expressionnisme bien tempéré pour ses scènes de genre, Le Rayon des bas de soie, (1928) ou (1929), ou les sarcasmes de Daumier, Le Juge, (1927). Ultérieurement, ses paysages et ses figures sont influencés par le cubisme, qu'il pratique à la manière de Villon*, dans des teintes douces et des lignes abruptes. L'après-Seconde Guerre mondiale transforme sa palette, qui prend de teintes dissonantes, Orage de printemps, (1944) ou Vue de Saint-Tropez, (1947). En 1944, apparaissent des premières compositions religieuses, tantôt expressionnistes* (1946), plus tard non-figuratives, Sainte Face, (1967). La vraie mutation date de la fin des années 40.
Désormais, il évolue dans des couleurs heureuses, vers l'abstraction*, Triton et Néréide, (1953), tout en hauteurs puis vers la non-figuration, qu'il atteint en 1961. Les paysages sont découpés en géométries qui se superposent en transparences, le noir est bani, l'héritage du cubisme, récurrent, Matinée, (1959, MAMVP) ou Nuit, (1958, ibid).
Il est aussi, à partir de 1922, décorateur de théâtre, à partir de 1932, de paquebots et d'établissements publics, et à partir de 1926, illustrateur.

Expositions : 1912, Salon des Indépendants, Paris ; 1913, Gementelijke Museum, Amsterdam, (G) ; 1921, La Licorne, Paris, (P) ; 1922, Le Centaure, Bruxelles, (P) ; 1926, Katia Granoff, Paris, (P).

Rétrospective : 1990, musée Campredon, L'Isle-sur-la-Sorgue; 1999, palais Carnolès Menton.