Fiche de présentation

CLERTÉ, Jean
tné le 30 août 1930 à Saint-Savin-sur-Gartempe, Vienne, France ; 1943, commence à peindre ; 1945, Beaux-Arts de Poitiers ; 1948, modèle à Paris ; 1952-1956, gravure à l'atelier Hayter*, Paris ; 1954, assistant de Hayter ; graveur ; 1956 y enseigne ; peintre ; 1958, collabore avec Alechinsky* ; 1981, enseigne aux Arts décoratifs de Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : Des gravures animalières nourries du zoo et une brève période d'abstraction lyrique* pour débuter.
A compter de 1961, d'Indes et d'Aubes, c'est un compositeur de réels qui aboutit à l'abstrait*. Il assemble des découpages, faits d'objets, de figures, de motifs, de paysages, formant un tout organique cohérent, dans une tonalité rose, verte, bleue, noyée par l'aquarelle qui leur donne leur velouté ; dans des cadres de bois sculpté, de grands papiers couverts d'acryliques sont explicites, Les Doges de la Venise verte, (1972), ou L'Arche de Noé, (1972), avec de temps à autre une propension ironique pour le criminel : des grands triangles rouges de couteaux et des seins en cibles. Et encore, Sans titre, (1979) ou N°1, (1984) qui fleurète avec Lam*
Il commence des reliefs, bois ou métal découpés , ajustés sur support plane, et polychromés ; au coeur de ces compositions, une pièce mobile cache un tabernacle dans lequel il pose un fragment d'une oeuvre d'amis artistes, Bois debout n°14, (2007). La mobilité tient aussi à des manivelles qui font défiler les images étagées, Moulin à dessin, (s.d.).
À la fin des années 90, ses découpages, mis en plans puis étagés en polyptyques, prennent l'allure de décors théâtraux et ludiques qu'un Douanier Rousseau, dans les codes de l'Esprit nouveau* : les figures prennent la morphologie de celles d'Antès* mais deviennent céphalophores sous un entassement d'images, Par dessus la tête, (1998), tigres et arcanes de la forêt tropicale dans un chromatisme dominé par les, primaires.
Ses compositions cloisonnées, prédelle ou casiers ou séparation diffèrent de celle d'Alechinsky* ; l'essentiel de la toile est gris remplis de bandes aux personnages ou aux animaux schématisés de manière aigüe et ce sont "les scories de sa mémoire" opposés à un espace quadrangulaire subsidiaire en taille, principal en couleurs vives, qui abstrait des segments du corps de la femme, seins ou lèvres, Love Stories, (2009).
Expositions : 1946, Cinéma de Poitiers, (P) ; 1954, 193, Salon de Mai, Paris ; 1954, Musée central, Utrecht, (G) ; 1955, Guilde des Graveurs français (P) ; 1958, 1965, Jacques Massol, Paris, (P) ; 2009, 2014, Pascal Gabert, Paris, (P) ; 2012, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer, (P).