Fiche de présentation

LAUBIÈS, René

né le 27 avril 1924 à Cholonville-les-Saigon, Vietnam ; études de droit au Maroc ; 1938, peint en autodidacte ; 1949, s'installe à Paris ; 1953-1954, enseigne à l'université d'Alabama ; vit à Paris et séjourne annuellement en Indev; 2006, y meurt le 13 novembre à Mangalore, Varkala, d'une septicémie, comme suite d'un cancer.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Non-figuratif, il s'accorde aux Jeunes artistes de tradition française*, grillage lyrique d'un noir épais sur arrière-plan informel, calligraphie de signes personnels sur la toile au fond ligneux, (1949-1953). Puis il devient peintre du mouvement,  à l'encre de Chine, un rapace, un ouragan, (1954-1961), ou simple glissement du pinceau comme le papillotement du fil de l'eau, (1960, 1966). Il est un héritier des lavis orientaux qui peuvent si bien tracer les brumes le long d'une vallée imaginaire. Paysagiste allusif, évocateur d'une réalité désignée informellement, nuagiste*,  ou griffant de cicatrices le monochrome modulé, (1975). La couleur raffinée, ses améthystes, ses grenats, ses émeraudes, centrées horizontalement sur la toile, travaillées de couleur neutre, suggèrent le frisottis des eaux. Avec le second millénaire sa discrétion s'efface jusqu'à l'évanescence, surtout dans ses aquarelles qui ne sont plus qu'un subtil brouillard chromatique, (2002), un dépôt de pastilles bleues en forme de cap, (2004). Sa production est limitée à une dizaine d'oeuvres par an. Toutes les oeuvres sont intitulées Sans titre, y compris la dernière, tout en longueur et subtile, (2006).

Expositions : 1949, Librairie du club St Germain, Paris, (P) ; 1956, Divergences 4, Stedlijk Museum, Amsterdam, (G) ; 1957, Apollinaire, Milan, (P) ; 1958, Iris Clert*, Paris, (P) ; 2003, 2014, Alain Margaron, Paris, (P).

Rétrospective : 1979, maison des Arts, Créteil ; 1981, Pilastro, Milan.

Citation(s) : Il a dit :
- La lecture de mon oeuvre est difficile. C'est une peinture qu'il faut voir et vivre. Si on passe vite, on ne peut rien voir. (....) C'est toujours le début qui est difficile. Une fois qu'on est au dedans de l'oeuvre, tout est parfaitement visible et lisible.