Fiche de présentation

AUGIERAS, François

né en 1925 à Rochester, États-Unis d'Amérique; enfant posthume; père français et mère slave; élevé à Périgueux, France; ca 1945, commence à peindre; 1945-1946, vit dans le Sud algérien; séjourne au Sénégal et au Mali; ca 1950, commence à publier en affichant toutes ses différences et, singulièrement, son homosexualité; 1956 et 1964, séjours au mont Athos, pour y apprendre la technique de l'icône; 1971, meurt le 13 décembre à Paris de misère.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : La plupart de l'oeuvre a disparu. Ce qui en est publié provient principalement de photographies. Enfan couronné de roses (1945) et Garçon de ferme (ca 1946), visages réalistes, aux yeux largement ouverts sur le monde. On croit qu'au début des années 1950, il peint de grands personnages sur drap. On garde la trace d'une série de tableaux non-figuratifs, dans la veine de la Jeune Peinture française*; Sans titre, (ca 1951), d'autres faits de carrés ou de triangles, à la manière de Taueber*, Carré magique, (ca 1955) ou Oeuvre abstraite, (ca 1956), ou de Klee*, Tenture abstraite, (ca 1955). À compter de 1956, il lui arrive de peindre des silhouettes sombres, de profil, sur fond or; on baptise la série Icônes modernes, mais des icônes, elles n'ont que la technique. lles révèlent la passion pour l'adolescence exotique, nue, isolée sur l'orbe ardent de l'univers, La Terre est ronde, (ca 1955). Mise en croix, (ca 1960), Fellagha, (1961), ou Crucifixion, (1963) : ici, il atteint la facture des icônes, frontalité, rigidité, modulation de l'huile dorée qui remplace la feuille d'or, primitivisme giottesque des montagnes sur un ciel noir. Palette chaude contrastée par des espaces noirs, il peint des scènes de la vie rurale, à a fois exotique et allégorique, avec les thèmes récurrents de la barque, Passeur d'âmes, (ca 1961), et de la moisson sans gerbes, Personnage et enfant, (ca 1961). À compter du milieu des années 1960, la palette mue, adopt les bruns et les beiges, La Barque, (ca 1966) ou Moissonneur et enfant, (ca 1966). Le thème des guerriers apparaît en silhouettes sombres sur fond embrasé, ou, au contraire, en rouge sur fond nocturne, Autour d'une lmpe (ca 1968). Dans une facture différente, il est paysagiste de la montagne, Arbre roux sous la lune, (ca 1957), ruissellement de couleurs lumineuses, tapotées comme un Bonnard*, tandis que Bords de la Vézère, (ca 1970) est tout en camaïeu de sépia. Il est dessinateur au contour net, qu'en bande dessinée* on appellerait ligne claire*, Garçon assis, (ca 1957), L'Enfant crucifié, (ca 1960), ou Le Vieillard et l'enfant, (ca 1966), et, simultanément, auteur de lavis, exécutés entre 1957 et 1959. En 1970 probablement, de petits formats dits Peintures d'une civilisation inconnue. Un adolescent, un temple aux lignes sumériennes, un ciel étoilé : c'est, entreautres, Admiration des astres, (s. d.) et, en même temps, c'est la fin.

Expositions : 1963, Gérard Mourgue, Paris, (P).

Bibliographie(s) : Augiéras, le peintre, La Différence, Paris, 2001 (la totalité des oeuvres dont on a pu retrouver la trace).

Archives : Bibliothèque de l'Arenal, Paris.