Fiche de présentation

STAZEWSKI, Henryk

né le 9 janvier 1884 à Varsovie, Pologne ; 1913-1919, Beaux-Arts, Varsovie ;; 1924, cofondateur de la revue Blok, à l'origine du constructivisme* polonais ; 1925, 1927, 1929, 1930-1931, séjourne à Paris ; 1929, adhère à Cercle et Carré*; 1931, à Abstraction-Création*; 1932, dépose la collection d'art non-figuratif*, réunie grâce à ses amis français, au musée Sztuki de Lódz ; 1939-1945, la plupart de ses tableaux sont brûlés, lors du bombardement de Varsovie ; cesse de peindre; 1975, rencontre Buren*; 1985, l'invite au Moderna Museet de Stockholm et expose ses propres oeuvres dans la Cabane éclatée, (1981), organise l'échange de tableaux entre artistes polonais qui vont au musée d'Art moderne de Los Angeles et américains qui vont au musée Sztuki ; 1988, meurt à Varsovie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Cubiste* synthétique à ses débuts, Nature morte à la cruche, (1923, Mus. national, Poznan), il rejoint le néoplasticisme*, Composition, (1929, Mus. de Saint-Gall), non sans avoir transité par une abstraction géométrique*, faite de formes classiques et de courbes, Composition, (1926), ou Composition, (1930, MPSG), dans laquelle l'incurvé ne parvient pas à contrecarrer la rigidité du bichrome, ou encore Composition, (1932, KMO), dans laquelle le blanc lisse affronte le blanc rayé de vaguelettes. Il y a les feuillets des Carnets de notes visuelles, (1924-1926, Sztu et MNV), à la gouache, plans d'intérieurs ou de tableaux. On trouve chez lui comme une réminiscence du purisme*, Composition, (1927) ou Composition, (1930, Sztu). Il anticipe l'art cinétique (voir Cinétisme), dans Composition de texture (1930, Sztu), par le groupement de géométries orthogonales noires, grises et blanches qui déclenchent un phénomène optique de cillement. Il rejoint les techniques du Strzeminski* de 1931, la modulation de la pâte en une troisième dimension avec l'alternance de l'orientation des relies pour faire vibrer la lumière, Composition, (1934, KMO). En 1934 aussi, il s'adonne au paysage, au portrait, à la nature morte, Nature morte, (1933, Mus. régional, Radom) ainsi qu'à la typographie fonctionnelle et à l'architecture d'intérieur. Il cesse de peindre durant la guerre, recommence en 1945 et, dix ans durant, peint de manière figurative, officiellement, tout en revenant, pour lui, en 1947, au constructivisme*, et y restant fidèle, ouvrant la seconde période de sa peinture, Relief, (1958), huiles sur carton, craquelées comme une céramique. En 1960, il fixe sur pivots des carrés ou des rectangles aux côtés concaves ou convexes, détachés du fond monochrome, il le fait encore en 1965, avec des carrés métalliques sur fond métallique, Relief, (1965, MMKW), anticipant ce que Soto* réalise en 1982. Comme d'ailleurs les carrés colorés, rangés en deçà de lignes rapprochées, Relief, (1967) ou ces lignes minces, blanches sur noir, noires sur blanc, brisées deux fois dan leur longueur, Relief, (1966), créant un effet optique, ou disposées en faisceaux de jeu de ma-jong, (1962-1974). Il y a aussi la suite des carrés aux dégradés olive-orange ou bleu-gris, emboîtés dans un encadrement, avec un espace vide qui permet de les faire glisser comme dans un jeu de patience. Il y a encore les carrés monochromes, bleu, rose, blanc en recouvrant d'autres de même ton, subliminalement disposés, de même époque que le travail de Ryman*, au milieu des années 1970.

Expositions : 1921, Formiste, Varsovie, (G) ; 1928, Salon d'Automne, Paris ; 1933, IPS, Varsovie, (P) ; 1956, Rome, (P) ; 1957, Denise René, Paris (G) ; 1974, gal. 16, Paris, (G).

Rétrospective : 1980, Musée Ouadrat, Bottrop, Allemagne ; 1994, Musée Sztuki, Lódz.