Fiche de présentation

SIMON, Isabelle

née en 1957 à Paris, France ; 1977, Beaux-Arts, Dijon ; 1981, arts plastiques, Paris-I ; École pratique des hautes études.
signature : Simon jusqu'en 1989-1990, ainsi qu'à compter de 1992 ; en 1991-1992, Elozu ; à compter de 1998, parfois, Simon Chica-Ventura ; 2003, Simon ; 2011, Isabelle-L.Simon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dessinatrice au trait rapide et incisif, réduit à l'essentiel ; aquarelliste d'intérieurs qui structure l'espace en taches de couleurs marquantes ; peintre à l'huile, enfin, par accumulation d'un tissu serré comme un patchwork (1987) qui va s'élargissant en un agrégat de figurines, de graffitis*, de silhouettes d'architectures se détachant sur fond blanc, sans plans. Elle maintient ce style déchiqueté de ruines colorées sur lesquelles se galipettent des figurines humaines. Elle peint aussi, à la fin des années 1990, des morceaux de champs fleuris dans les tons des verdures des tapisseries, des Anamnèses, évocations de visages comme un négatif photographique. Elle peint encore des figures révoltées, ou des hommes bafoués, dans une volonté didactique quelque peu réaliste socialiste* ; ici, ce sont les sujets qui témoignent plus que la peinture. La nature reprend ses droits avec des entrelacs de branches d'arbre sur fond de végétation indéterminée qui, cette fois, marque les plans.
De 1998-2003, elle œuvre fréquemment à quatre mains avec Jean-Marie Chica Ventura*.
Depuis lors, elle maintient la structure en carreaux, fut-elle implicite, de ses tableaux ; un sujet par espace, un découpage d'une toile et reconstitution en damier, une composition d'espaces carrés implicite, de broussailles grises rehaussées de flots blancs jetés en diagonales, (2008). En 2002, la figuration explicite d'un tableau monochrome bleu, avec sa rangée d'arbres devant un fond de carreaux qui pourraient être de Delft.
La paysagiste économe de couleurs et riche d'espaces s'éprend d'eau et de rocs, d'arbre isolé et de dunes au toucher délicat, (2011). La figure reprend place. Le regard compte dans un visage sec à la couleur libre. Dans un série de toiles carrées, Le Paysage est intérieur, (2012), un monde de polichinelles désarticulés prend place laissant autour d'eux le vide de la toile ; traits  secs qui, à distance, abstrait*. Elle reprend ces contorsions pour des statuettes de fer plié vêtues de papier coloré.

Expositions : 1987, 1988, Salon de La Celle-Saint-Cloud ; 1989,1990, Otalia, Paris, (P) ; 1995, Centre culturel Neratovice, République tchèque, (G) ; 1996 Space Pause, Tokyo, (P) ;  1996, 2012, Ministère des Finances, Paris, (P) ;

Rétrospective : 2014, Seine-St-Denis

Site internet : http://www.isabelle-simon.net