Fiche de présentation

RIVIÈRE, Denis

né le 12 août 1945 à Honfleur, Seine-Maritime, France ; 1964-1966, Beaux-Arts, Caen, Rouen, Le Havre et Paris ; 1981, décore un salon de l'Élysée, plafond, arpettes et toiles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il commence, en 1972, par incorporer, à la manière du pop*, mais en souriant, de petits personnages de plastique dans ses toiles : coureurs cyclistes qui réalisent dans l'humour, l'ironie et la tendresse leurs exploits. Sur des fonds très réalistes*, cieux et mer, il y a sur deux falaises séparées des gens qui vont tenter de se rejoindre par des fils pour communiquer. Trois ans plus tard, apparaît ce qui est un fil conducteur, l'intérêt pour le bâtiment. Rangées de maisons en perspective dans une lumière crépusculaire; c'est une occasion de scruter les éléments, brumes, flots, ciel; en 1982, il peint les bunkers, résidus de la Seconde Guerre mondiale qui figurent la désolation du monde inhabité ou dépeuplé, avec des collages et des trompe-l'oeil. Il alterne l'intérêt pour les bâtiments antiques et les paysages romantiques. Il dit l'histoire du temps, en restituant de prétendues fresques avec les lambeaux subsistant de leur chromatisme riche, or, améthyste, émeraude, leur effacement dans le salpêtre, leur restauration. Hommage à la Renaissance, à sa faculté de rendre puissamment le réel et, au-delà, à la peinture romaine de la Villa des Mystères de Pompéi. En 1986, il montre un ciel à la Tiepolo. À compter de 1990, le support devient carton d'emballage, irrégulièrement découpé, au gaufrage partiellement apparent qui oppose la rudesse de la matière au raffinement de la peinture. Nouvelle étape, au milieu des années 1990, le retour aux valeurs des paysages romantiques, les nuits d'orages enflammées à la Caspar-David Friedrich, sur les mystères des forêts avec une dimension dionysiaque et ses symboles : pampres, grappes, lettres, adages latins. Sans abandonner pour autant les ruines romaines. Du 1er janvier 1999 au 1er janvier 2000, il peint chaque jour, au pastel, un petit format de ciel, où qu'il soit et quelque atmosphère que ce soit. Pour marquer le lieu et le temps de ses ciels, il leur applique une minutieuse peinture de la manchette d'un journal dûment daté, (2002).

Expositions : 172, Valérie Schmidt, Paris, (P) ; 2000, Espace Electra, Paris, (P) ; 2002, Lefor Openo, Paris, (P).