Fiche de présentation

RETH, Alfred

né le 29 février 1884 à Budapest, Hongrie ; 1905, se fixe à Paris et vit à Montparnasse*; fréquente dans l'atelier de Jacques-Émile Blanche*; 1906, Beaux-Arts, Florence ; 1914-1920, vit à Granille ; naturalisé français ; 1932, membre d'Abstraction-Création*; 1939-1945, vit à Chailly ; 1966, meurt le 15 septembre à Paris ; 1991, son atelier est dispersé par Me Ader, à Paris; 1998, par Me Poulain.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1908 à 1910, il est marqué par l'hindouisme dont il transpose l'esprit par un travail scientifique, en étudiant les relations de la droite et de la courbe. Simultanément, il est l'un des tout premiers cubistes* synthétique, avant la lettre, Nus et chevaux, (1908), tout en arêtes de formes étirées.
Auparavant, il est peintre classique dominant les camaïeux de gris, Autoportrait, (1905) ; l'expressionnisme dont ce tableau est baigné s'affirme dans Allée, (1910). Portraitiste, Madame Renaud, (1912), a la puissance frontale, assise, épaisse, d'un Derain*. Il pratique une sorte de compromis entre cubisme synthétique et analytique, Restaurant Hubin, (1912 et 1913, MNAM). Nu cubiste, (1914) semble le ramener dans le cubisme* de la deuxième génération, tut comme Grand Nu allongé, (1913-1927) ou Au café, la partie de dames, (1925), ou encore Femme nue, (1952). Sa Femme au collier, (1927) est de facture art-déco*. Petit garçon au tablier, (1910) est précurseur du modernisme, plus qu'il n'appartient au Novecento*. Il est postcubiste, adoptant la couleur en gardant une géométrisation ou une schématisation poussée, Joueurs de ballon, (1920), ou Paysage du Midi, (1928, MAMVP), ou encore Les Lutteurs, (1955), sur papier émeri. L'année 1926 est consacrée au purisme*, déjà avec Le Marché, (1923) ou dans Paysage avec personnages, (1925). et jusqu'à Terrasse d'un café, (1926).
De 1927 à 1959, il arrive à la non-figuration*, introduisant dans ses oeuvres de matériaux comme le sable, les coquilles d'oeuf, le charbon, le plâtre, de très petits cailloux, etc., qui donnent à sa pâte un aspect grumeleux, pour des compositions géométriques irrégulières, des triangles courbés, des quarts de lune, de doubles ailes inversées, superposées, les supérieures occultant une partie des inférieures, avec un mouvement orphique* de cercles que l'on perçoit déja dans Le Metro, (1935) au support détouré, irrégulier et une palette cubiste, mâtinée de couleurs éteintes Il ne se sent contraint par aucune règle et passe des demi-lunes Personnages,(1940), au fouillis, Personnage dans un jardin, (1965), après une pose dans la non-figuration, Composition, (1958, 1959)..
Cependant, une figuration, Autoportrait, (1950), pâtes épaisses, ombrées par des sections de cailloux blancs. Il demeure dans filiation du cubisme, comme en témoignent un Nu allongé, (1950) ou La Fête des sardines, (1958), figures dansantes, à la fois expressionnisantes et schématisées dans un décor géométrisé par les croisement de faisceaux de lumière, ou l''application de carrés approximatifs, remplis de motifs sombres, La Maison, (1962).

Expositions : 1904, 1930, SQalon National, Budapest ; S salon d'Automne, Paris ; 1913, Muveszhaz, Budapest, (G), et Der Sturm, Berlin, (P) ; 1914, Berthe Weill, Paris, (P) ; 2003, Institut hongrois, Paris, (P) ; 2007, Le Minotaure, et Antoine Laurentin, Paris, (P).

Rétrospective : 1955, gal. de l'Institut, Paris; 1984, Musée Toulouse-Lautrec, Albi; 2003, gal. Budapest, Budapest