MILHAZES, Beatriz

née en 1960 à Rio de Janeiro, Brésil ; 1978-1981, cours de Communication sociale ; 1981-1982, école d'Arts visuels, Parque Lage ; vit à Rio de Janeiro.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Elle insère un rectangle fleuri, sur des motifs de papier peint fleuri, Now, and at the Hour of Our Death... Amen, (1989, Musée d'art contemporain Niteroi, Rio). Elle pose sur ses toiles des fleurs artificielles, des fleurs-artefacts faites de cercles, de pendentifs, de collerettes plissées, et y pique, çà et là, une fleur naturelle ou un fruit, en jetant sur le tout une résille ou une dentelle et en préservant la respiration du fond. Teintes affirmées et retenues pour un parterre décoratif somptueux, (1998). Les bouquets de fleurs, vus du sommet, sans vases à l'encontre de ceux du XVIIe flamand, lui font moderniser l'approche. Elle passe à l'abstraction*, faite de pastilles vibrantes, à mi-chemin de Delaunay* pour la disposition en cercles, Popeye, (2008), et de Kupka* pour la palpitation, Jolie chose, (2001) et donne à ces fleurs toujours, des allures mécanomorphes, English Man, (2003, domaine de Kerguéhennec). Elle se dit artiste d'abstraction* géométrique ; on ne le dirait pas, même si certaines toiles ont pour fond une sorte de grillage de carrés de couleurs mais ceux-ci sont contrariés par des points de trame, des rubans fendus et autres sujets décoratifs, Mulatinho, (2008.
Elle se réalise dans de très grands formats, allant jusqu'à 4m. de haut. sur lesquels elle déploie son vocabulaire récurrent, le rond, le cercle, l'anneau, déclinés dans toutes les variétés possibles. Un cousinage avec les Quelques cercles de Kandinsky, (1926, SGM). Ils bourgeonnent comme un amas cellulaire en pleine scissiparité, fleurs et bijoux, O, Beijo, (1995) ; ils s'accrochent à des torsade, Os Tres musicos, (1998), ils se chargent en sinusoïde, et se prolongent en escargot, O Buda, (2000), se supendent à des branches, Me Miudo, (2001); introduisent es collerettes tuyautées, Sinfonia Nordestina, (2008) ; se pastillent avec un sens décoratif viennois, Coisa Linda, (2002). Un collage récapitulatif, Milk Mel, atteint 5 x 4m. ou un  autre, Les Quatre saisons, (2009-2011, fond. Beyeler).
Elle peint à l'acrylique sur des feuilles de plastique qu'elle applique, progressivement, motif après motif, sur la toile, à la manière de monotypes fragmentés, de décalcomanie.  Ses toiles sont ardentes même lorsqu'elle y introduit des éléments retenus. Son inspiration lui vient du folklore brésilien, transposé des arts appliqués aux deux dimensions. Elle est aussi graveuse et sculptrice.

Expositions : 1983, Casa Riu Barbosa, Rio, (G) ; 1985, 1987, César Arche, Rio, (P) ; 1994, Beuna Gardens, San Francisco, (G) ; 1998, Nathalie Obadia, Paris, (P) ; 1998, 2004, Biennale de Sao Paulo ; 2003, de Venise ; 2008, James Cohan, New York, (P) ; 2009, Fondation Cartier, Paris, (P) ; 2011, Fondation Beyeler, Bâle, (P) ; 2011, Art in Brazil, Bozart, Bruxelles, (G).

Rétrospective : 2009, Pinacothèque de l'Etat, Sao Paulo.