Fiche de présentation

LHOTE, André

né le 5 juillet 1885 à Bordeaux, Gironde, France ; 1898-1905, apprenti chez un sculpteur sur bois, de meubles ; 1903, Beaux-arts de Bordeaux ; 1905, se consacre à la peinture en autodidacte ; 1908, enseigne à Bordeaux ; 1911, s'installe à Paris ; 1914, réformé pour une affection de la rétine ; 1917, affecté à la section de peinture des armées ; 1918-1921, enseigne dans diverses académies ; 1919, critique d'art à la Nouvelle Revue Française ; 1926, crée sa propre académie; et publie un nombre important d'écrits théoriques ; 1938, vit à Gordes ; 1950-1951, enseigne aux Beaux-arts du Caire et d'Alexandrie ; 1952, projet d'académie à Rio de Janeiro ; 1955, Grand prix national de peinture ; 1962, meurt le 24 janvier à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : On rencontre son nom dans la formation de nombre de peintres et dans l'histoire des arts contemporains ; on le rencontre moins dans les musées. Sans doute parce qu'il picore, et parfois anticipe, les manières de son temps, lui qui se déclare cubiste*. Ses Lys et choux, (1906, MBABx), est d'un beau classicisme nerveux. Il penche vers un fauvisme* rouille, L'Orée du bois, (1907), ou sombre, Autoportrait, (1908) ; il regrette le symbolisme, Les Fiancés, (1908, PPG), adopte la touche cézanienne, L'Eté, (1908) et Sous bois, (1911), la facture du rayonnisme* Paysage, (1909), la simplicité d' une construction rigoureuse, Toits de Bordeaux sous la neige, (1909), le graphisme matissien*, La Danse, (1910), l'éclatement fauve* à nouveau, La Batteuse, (1910).
Enfin, il annonce la deuxième génération du cubisme Bacchante, (1910, PPG), ou La Boudeuse, (1914, MPSG), ou encore Peintre et modèle, (1920, MPSG), Vue d'Avignon et du fort Saint-André, (1930, MNAM). Escale, (1913, MAMVP) réunit, le post-cubisme et le cubisme analytique. Rugby, (1917, MNAM) est inspiré du Roger de La Fresnaye* de 1913 ou l' Enlèvement d'Europe, (1925-1930, MAMVP) et s'avance vers l'Art déco*, tandis que Vallée de Teyssonne, (ca. 1930), est simplement décorative. Deux Femmes au bord de la mer, (1928, MAMVP) intègre l'apport de la modernité dans la ligne de Souverbie* et Les Baigneuses, (1935, CAPC) use de la courbe avec des à-plats de couleur indépendants des contours, à la Léger* ou à la Dufy*, et les ombres proviennent de la variation des champs colorés sans dégradés, quelques traits schématiques rappelant le cubisme synthétique dont il garde surtout la superficialité des plis cassés,Paysage de moisson, (1938)
A compter de 1940, il adopte principalement les couleurs vives, dans une approche tantôt angulaire, La Lecture, (1942), ou  arbitraires à la fauve*, Porte d'Autun, (1960),  tantôt légère, Le Petit Piquey, (1961), Femme au manteau rouge, (1978). Il traite aussi bien la figure que la nature morte, l'allégorie que le paysage, avec toujours la priorité à la composition. Bref, dans cette mouvance post-cubiste, le formateur, et le théoricien, doué d'un sens décoratif certain, donne une anthologie a-chronologique de la peinture d'avant-garde de son époque.

Expositions : 1904, 1906, Groupe d'émulation artistique, Nevers ; 1907, 1951, 1984, Salon d 'Automne, Paris ; 1910, Druet, Paris.

Rétrospective : 1958, Musée d'Art moderne de la Ville, Paris ; 1962, Musée Toulouse-Lautrec, Albi ; 1971, Aulnay-sous-Bois ; 2003, Musée de Valence ; 2007, Musée de Bordeaux.

Lieux publics : 1937, Gaz, Palais de la Découverte, Paris.