KALLOS, Paul

né le 15 novembre 1928 à Hernàdnèmeti, Hongrie ; 1944-1945, déporté en Allemagne puis à Auschwitz ;  1945-1950, Beaux-Arts, Budapest ; 1951, s'installe à Paris comme réfugié politique ; 1953, Pierre Loeb* le prend sous contrat ; 1954, épouse Raymonde Godin*; 1974, naturalisé français ; ca 1990, s'installe à La Baume-de-Transit, Drôme ; 2001, y meurt le 10 août.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dès 1951, il se situe dans la non-figuration* même si en 1959 et 1960 des traces du réel apparaissent en clair-obscur, Des draperies tombent, (1953), mais ce sont surtout des pavés juxtaposés qui remplissent la toile e bord à bord ; sombres du vert-bouteille au pourpre, ou clairs; du gris-souris au jaune paille, le travail du pinceau est apparent, (1953-1964).  En 1962, des courbes, humaines sans doute, apparaissent  au sein des bleus et des verts informels verticaux et juxtaposés., Femme, (1965) entre des tentures bleu-gris. Mais la structure est sous-jacente, plus qu'implicite, il tend vers l'expressionnisme*, jusqu'au brouillard de couleurs (1972), appliqué avec des heurts de réticences, de droite à gauche.  En 1976, il abandonne l'huile pour l'acrylique dilué, et adopte un style qui le rapproche Sam Francis* ou à Morris Louis*; la mise en vedette du blanc est moins déterminée et les couleurs sont posées en bandes horizontales, croisées de chevrons, dans des monochromes de couleurs vives, Strates-Brumes, (1984, coll. BNP), Composition, (1984, Metz). Par réserve, naissent en 1988, frontons, arcades, béance de croisée. En 1995, pour la première fois, de menus dessins au crayon viennent conforter la disposition des bandes de couleurs respirant sur le blanc, en renvoyant à la Reine de Saba de Piero della Francesca, ou aux architectures palladienne ou dorique.

Expositions : 1951, Salon des Réalités nouvelles, Paris ; 1954, 1964, gal. Pierre, Paris, (P) ; 1955, Matthiesen, Londres, (P) ; 1996, 2000, Troisième Oeil, Paris, (P).

Rétrospective : 2011, Institut hongrois, Le Minotaure et Alain Le Gaillard, Paris.