JANSON, Marc

né le 21 janvier 1930 à Uccle, Bruxelles, Belgique ; de nationaité française ; 1948, arrive à Paris ; Ecole du Louvre ; 1950, commence à peindre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Non-figuratif lorsqu'il articule des carrés au couteau, Composition, (1956), ou Le Tombeau de Couperin, (1958), il est arachnéen dans Tous les couteaux du monde, (1965), lançant une fine résille sur des lointains modulés. Dans les années 1980, il traite de l'aérien ; dans les années 1990, de l'abyssal. Sa première palette est rose orangé, elle emporte des nuées, des paysages lointains, des envolées. La seconde est aqueuse, avec des paysages fantastiques qui s'ouvrent en grottes, en cratères, en échappées sur la mer, renvoyant au XVIe flamand d'Henri met de Bles. Ses paysages de rochers, de grottes, sont articulés autour d'une percée, lac, nuée,colonne de feu, (s.d.). Les montagnes, les récifs sont faits de minutieux assemblages de traits, de pointillés, de peignages, de zigzags colorés, d'astragales, de serpentins, de fleurs et de poulpes miniaturisés, de filaments d'algues, dont les huiles virevoltants sont assourdies; généralement, il bannit le noir, mais lorsqu'il le prend comme toile de fond(s), il est scandé de colonnes, de stalagmites entourant les formes de bayadères, de licornes comme les décors de Gustave Moreau. L'atmosphère est celle de l'apesanteur, aérienne ou maritime, avec ses voiles de méduses, ses érections d'hippocampes, ses arabesques et ses points.

Expositions : 1954, Diderot, Paris, (G) ; 1956, François Petit, Paris, (P) ; 1961, Palais des Beaux-arts, Bruxelles, (P) ; 2000, Nicolas Deman, Paris, (P); 2005, gal. de l'Europe, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit :
- Une peinture de genèse, autrement dit une vaste évocation, sinon la représentation de la naissance d'un univers. (André Pieyre de Mandiargues).
 - Chaque tableau offre une manifestation qui prend naissance au ras du sol, tout près du spectateur, puis s'élève jusqu'à occuper la majeure partie de l'espace et se constituer en une sorte de microcosme obéissant à des lois indépendantes où les conflits et les fêtes de notre monde se transforment en vols de flèches et de flammes.    (Roland Barthes).