HOLLAN, Alexandre

né le 29 décembre 1933 à Budapest, Hongrie ; 1956, s'installe à Paris ; Beaux-Arts ;1958-1962, Arts décoratifs de Paris ;  parcourt la campagne française en atelier roulant ; vit dans l'Hérault et à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il est peintre des ombres. Sur le papier ou sur la toile saturés de ténèbres, les marrons et les bleus sont noyés dans le noir, on distingue des natures mortes à ce point fondues dans l'obscurité qu'elles semblent se refuser au regard ; une bouteille se détache peut-être d'un pan de mur articulé sur un autre plus éclairé : tout est en camaïeu, (2010) ; une vasque, et un pot dans leur couleurs éteintes se fondent doucement sans lumière, Vie Silencieuse, (2011).
Des lavis, noirs seulement, d'arbres centrés, déployant leurs ramures, leur frondaison, parfois isolés en gros plan abstrait* dans une atmosphère d'orage, se situant à mi-chemin de Rorschach et de Mondrian*; il les travaille au plus près de manière telle qu'ils envahissent tout son champ de vision. Tragiques de toute façon. Facture proche de celle de Gwen O'Dowd*, sa cadette. La branche se détache non plus sur le ciel mais sur le blanc du support comme une ombre chinoise de tigelles et de feuilles, Grand chêne vert, (2011).
S'il abandonne le Sans titre, de toutes ses oeuvres, c'est qu'il se met au portrait subliminal. L'Autre regard, (2004) ou Le Moine Gandji, (2004), fusains dans lesquels le sujet, yeux fermés dans une profonde méditation, laisse à peine apparaître la forme de son visage fondu dans la suie. S'il revient à ses sommets d'arbres, au bouquet de leur ramure, c'est pour les traiter en noir sur fond blanc, comme s'il s'agissait d'un découpage d'ombre chinoise, (2006, 2010), en même temps qu'il les montre en contrejour dans une palette proche de la fin d XIXè siècle.

Expositions : 1978, Kunstkabinet, Munich, (P) ; 1979, Arc, Villeparisis, (G) ; 1983, 1991, Nane Stern, Paris, (P) ; 1994, 2010, gal. Vieille-du-Temple, Paris, (P) ; 2012, Domaine de Kuerghennec, Morbihan, (P).

Rétrospective : 2001, Musée Jenish, Vevey.

Citation(s) : Il a dit :
- Je suis ce que je vois.
-  Soudain l'arbre sort de sa forme et de nouveau se retire en elle.