Fiche de présentation

COLLIGNON, Georges

né le 23 août 1923 à Flémalle-Haute, Wallonie, Belgique; 1939-1945, Beaux-Arts, Liège; dessinateur industriel; épouse la fille de Mambour*; 1951-1966, séjourne à Paris; élu membre de l'Académie de Belgique; 2002, meurt le 5 février à Liège.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Postimpressionniste* lorsqu'il achève ses études, J'ai vu les tombeaux qu'il y aura, (1946, FABC), puis, en 1953, après des rangées superposées de fenêtres lumineuses, il est déjà non-figuratif*, comme la plupart de sa génération; il noue des faisceaux de bandes et de collages gerbés, Composition, (1951, MRAMBx) ou Le Peintre exigeant, (1959, FABC), articulés autour d'un point focal; il superpose des formes arrondies à l'Estève*, alliant les rouges et les jaunes, et complexifiant la composition par des géométries accessoires, Éclaircissement, (1955); il travaille sinon toujours en collages, tout au moins dans leur esprit, et jusqu'en 1963, lorsque, à 40 ans, il sort de sa gangue pour gagner une personnalité chatoyante. C'est d'abord, de 1963 à 1967, la transformation en de grands accordéons de rubans métallisés inspirés de ceux de Léger*, mais se déployant avec une force qui saisit toute la toile, aussitôt relayée par des formes sculpturales protubérantes. Ces accordéons et ces formes sculpturales trouvent un cadre, un emboîtage tout à fait figuratif, Forme abstraite jaune à la baignoire, (1967), Porte de la Villette, (1968); ce support, c'est une plate-forme arrière d'autobus, ou un divan, sur lesquels ces formes se déploient mollement. L'abstraction* nourrie de pop* se voit fécondée par une coloration Art déco*. Les grandes toiles de 1976 à 1980 sont faites d'une construction d'à-plats qui rappellent des collages et dont le dynamisme les fait se mouvoir dans une luxuriance chromatique. Ces assemblages ont une couleur dominante, vert, violet ou bleu, rehaussé d'argent ou d'or. Les silhouettes s'emmêlent dans un harmonieux désordre où la folie des années 1920 se reflète avec l'exubérance provocatrice de qui brûle son argent et sa vie pour oublier demain, avec l'abondance de détails et de formes qui sature celui qui sait la disette à venir.

Expositions : 1946, Apollo, Bruxelles (P); 1949, Maeght, Paris(G); 1954, Arnaud, Paris (P); 1980, Centre de la communauté française de Belgique, Paris.

Rétrospective : 1988, La Châtaigneraie, Flémalle.