Fiche de présentation

CHEVOLLEAU, Jean

né le 18 novembre 1924 à La Roche-sur-Yon, Vendée, France ; 1945-1950, Beaux-Arts, Paris, chez Souverbie*, et académie de la Grande Chaumière*, chez Friesz*; 1948-1960, enseigne à la ville de Paris ; 1996, meurt le 20 novembre à Fontenay-le-Comte, Vendée.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il hésite entre abstraction* et non-figuration, Notre-Dame, (1958) et continue sporadiquement à le faire. L'essentiel est sa dette envers le cubisme*, même s'il est coloriste, ce qui en fait un successeur d'un certain fauvisme*. Le cubisme, il le perpétue de maintes manières, par fragmentation des touches, Camille Renault, Big Boy, (1958), tout en bandes verticales de rectangles colorés qui indiquent le jeu de la lumière, ou Georges Dardel, (1964), dans une dominante de ces bleus qui annonce leur prépondérance de l'avenir. Les portraits sont rares, ils sont issus tantôt de Villon* sans que les dégradés adoucissants et les couleurs pastel n'interviennent ; ils relèvent aussi du fauvisme*, Cathy, (1976).
Il interrompt l' inspiration post-cubiste avec la Crucifixion, (1967), dont le style abstrait-non-figuratif, se déroule tout en souplesse et en pourpre. La terre de Sienne est récurrente durant cette période, Sulkys en course, (1970), comme aussi Modèles à la chambre rouge, (1971), dans lequel, un trait déchiré, ne coïncidant pas nécessairement avec la couleur crée un flou à la fois de mouvement et de rêve. Lorsqu'il retrouve le post-cubisme, c'est dans la trace synthétique traitée en bleu, Don Quichotte et Rossinante, (1981), c'est dans la simple géométrisation des formes, bordées ou non, Le Port de Saint-Martin de Ré, à la nuit, (1995) ; c'est dans les plans verticaux disposés de manière à ce qu'ils se reflètent, Rue dans la lumière, Ile d'Yeu, (1985), parenté lointaine avec Bram Van Velde* déja dans La Chambre grise, (1972), en terre de Sienne ; c'est dans la parcellisation scintillante des taches colorées, Les Trotteurs, (1992)
Le temps venant, il donne  de rares toiles non-figuratives, Tolède au pont Saint Martin, (1990) ou Marais de Vendée, (1996) ; il est alors proche des Jeunes peintres de tradition française* par les couleurs et du cubisme par les formes. Il est maître des bleus, de celui du ciel à l'outremer, avec des éclats de jaunes et de rouges, la lumière venant d'un éclaircissement des tons dans un chant agréable.
Dans l'ensemble, une figuration est présente, enfouie dans la multiplication des taches et le scintillement des couleurs, troublée également par le fait qu'arbitrairement un même motif est segmenté en couleurs différentes, au seul service du papillotement,.

Expositions : 1950, 1956, Reno Bistro, Puteaux, (P) ; 1957, Bowink, Los Angeles, (P) ; 1961, 1981, Camille Renault, Paris, (P).

Rétrospective : 2000, Mairie du XVe, Paris ; 2007, fondation Taylor, Paris, (P).