Fiche de présentation

BRYEN, Camille ( Camille Briand, dit )

né le 17 septembre 1907 à Nantes, Loire-Atlantique, France ; 1926, s'installe à Paris et entretient des contacts avec le groupe surréaliste*; 1932, peint mais est surtout reconnu comme poète ; 1977, meurt le 9 mai à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Devenu peintre au début des années 1930, "pour vivre sans mots", il l'est avec raffinement alors que le verbe du poète est subversif. Jusqu'en 1948, il trace des dessins d'écriture automatique, des aquarelles, des collages, des objets dada*. Son œuvre graphique évoque des insectes avec de longues mandibules, monstres grossis bien plus grand que nature.Les premières années durant lesquelles il se lance dans la peinture, il reprendra les thèmes entomologiques avec des insectes dont le mimétisme les identifie avec la branche en avant-plan (1946-1949).
Dans la fin des années 1940, il est abstrait lyrique*, des formes flottent sur fond clair, Tellurie, (1952, MBANa), ou Crinam jaune, (1953, MAMStE), puis il se densifie, s'obscurcit jusqu'à évoquer des abysses, des graffitis* sur eau profonde, Hépérile, (1951, MNAM), Catharsigue, (1954, MCM), Ocraneil, (1955, MBANa) et son ébauche de perspective qui en fait un paysagiste abstrait. De 1957 date le style auquel on l'identifie et qui durera vingt ans. Il parsème sa toile de taches en forme de carrés irréguliers ; elle est divisée comme un terrain aux innombrables parcelles à remembrer ; elle est un plan cadastral d'un petit pays breton sur lequel jouent les ombres et les lumières qu'occasionne le passage d'un nuage. En 1961, le remembrement est achevé, dans la sérénité ; les rectangles se sont agrandis, les taches sont devenues plus rares, la couleur s'est faite pastel, une résille d'éclaboussures légères crée une dimension spatiale, Existe en ciel, (1962).

Expositions : 1934, Le Grenier, Paris (P) ; 1946, Suzanne Feigel, Bâle (P).

Rétrospective : 1970, musée des Beaux-Arts, Le Havre ; 1973, musée national d'Art moderne, Paris.

Citation(s) : Il a dit :
- On peut dire que cette peinture (abstraite) concerne le réel clandestin et que, grâce à elle, on est en présence de choses qui n'existent pas.