Fiche de présentation

BELL, Vanessa

née Vanessa Stephen, le 30 mai 1879 à Londres, Angleterre, Royaume-Uni ; 1894, commence à peindre des membres de sa famille ; 1896-1900, Royal Academy ; 1904, avec sa soeur Virginia Woolf, crée le groupe de Bloomsbury*; 1906 épouse Clive Bell ; 1914, tombe amoureuse de Duncan Grant*, avec lequel elle collabore souvent pour des décorations murales intérieures ; 1916, s'installe avec lui à Charleston, Firle ; 1918, naissance, le 25 décembre, de leur fille Angelica Garnett*; 1961, meurt le 7 avril à Charleston ; est inhumée au cimetière de Firle ; 1968, les cendres de Duncan Grant la rejoignent.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dès 1908, Iceland Poppies, elle s'écarte des voies académiques dominantes, en simplifiant les sujets et en les dépouillant. Elle adopte un post-impressionnisme* entre Bonnard* et Vuillard*, et pousse le dépouillement jusqu'à ne plus traiter les visages, les laissant aveugles, dans un univers bordé, sinon cloisonné, Conversation at Ashelam House, (1912, université de Hull). Ses toiles se vident peu à peu jusqu'à ne conserver que de grandes plages centrales aux bords desquelles sont renvoyées les figures, Studland Beach, (1912, Tate). Progressivement, elle se laisse gagner par le fauvisme*, The Mantel Piece, (1914, Tate), et les portraits de Lytton Strachey, (1913), ou de Mrs St. John, Hutchinson, (1915, Tate) ; les visages ont repris leurs organes et sont empreints d'une certaine qualité méditative. Ses natures mortes, Oranges and Lemons, (1914), présentés avec leur feuillage comme un bouquet dans un vase, demeurent fauves, tandis que Omega Paper Flowers in Bottle, (1914) évolue vers l'orphisme*. La même année, Triple Alliance, (1914, université de Leeds) réunit sur une table des objets et des collages, emblématiques du Royaume-Uni, de la France et de la Russie, dans une gamme de beiges. La simplicité des à-plats de Design for a Screen, (1912) ou de Nude with Poppies, (1916, musée de Swindon) a des accent matissiens*. Avec Abstract Painting, (1914, Tate), elle devient géométrique abstraite*, orthogonale mais dépassant les primaires, et seules six oeuvres non-figuratives* subsistent. Elle réintroduit des éléments de la réalité dans des paysages fauves, By the Estuary, (1915). The Pond Charleston, (1916), garde la simplification de naguère mais use d'une touche cézanienne, comme Duncan Grant Painting, (1920) reprend au même Cézanne les solutions de continuité blanches, dans les couleurs. Simplicité frontale de The Tub, (1917, Tate) aux couleurs beiges maîtrisées À compter de 1921, elle se rapproche de la dominante post-impressionniste*, Interior with a Table, Saint-Tropez, (1921, Tate) ou Still Life with Bust by Studio Window, (1950, musée d'Aberdeen). Ses portraits, depuis la fin des années 1910, reprennent, à intervalles réguliers, un léger expressionnisme*, Woman in Furs,(1919, Fitzwilliam), Aldous Huxley, (1931), Self-Portrait, (1958). Elle est aussi l'auteur d'arts appliqués au mobilier et aux tissus, 1913-1919), de xylographies, en 1918 et de photographies, Summer School, A Midsummer Dream, (1928, Tate).

Expositions : 1908, Baillie, Londres, (G) ; 1912, Barbazanges, Paris, (G) ; 1916, Omega Workshop, Londres, (P) ; 1937, Lefevre, Paris, (P) ; 1983, Anthony d'Ofay, Londres, (P) ; 2012,1917, Pompidou-Metz, (G).

Rétrospective : 1980, David & Long, New York.

Lieux publics : La Maison Charleston, Sussex, entièrement décorée de conserve avec Duncan Grant.