Fiche de présentation

ABBOUD, Shafic

né le 22 novembre 1926 à Mhaïté, Liban ; 1945-1948, Ecole d'architecture ; 1946-1947, académie libanaise des Beaux-art ; 1947, s'installe à Paris ; 1949, atelier André Lhote* ; 1951, atelier Léger* ; 1952-1956, Beaux-arts de Paris ; 2004, meurt le 9 avril à Paris ; est inhumé à Mhaïté.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Après une période figurative, influencée par un voyage aux Pays-Bas,  Le Grand'père, (1948), déjà en plongée et La Famille kurde, (1949), aux figures géométrisées, il devient non-figuratit* ou abstrait* mais demeure dans l'un comme dans l'autre cas, un artiste qui voit les choses de haut ; soit qu'il travaille en plongée, soit qu'il adopte la vue de l'oeil d'oiseau. L'influence de Nicolas de Stael*et de ses géométries coutelées d'huiles brunes , Composition, (1954, 1955), s'évase pour la saignée beige d'un chemin, (1958). Première abstraction quand, la même année éclate la couleur d'un chromatisme rare chargée d'enfouir la réalité dans d' amples plages émeraude ou or, piquées çà et là de géométries transcrivant les plots solaires aux coups de pinceau automnaux, jetés sur la toile, Sans titre, (1962). Dans Cela fait 40 jours, (1964) ou Page blanche, (1966), on distingue figure ou objet mais la couleur reste première. L'Atelier, (1970) est vu du plafond tout en roses et beiges, comme Chambre, (1977) triptyque, ou Dimanches croisés, (1984). La plongée coexiste exceptionnellement la contre-plongée, Combles à aménager, (1974) entre poutres et sol. Quatuor, (1977) comme Concert, (1981), allusions au public, à l'orchestre, aux instruments.  La Mer, (1984, IMA), laisse glisser la mouvement des touches de tous les bleus profonds.  Le Pays des cailloux blancs, (1985), met à plat les bâtiments, dans une pâte, devenue pour un temps, laiteuse, Neige chez Miletti, (2001).  Il reprend la vue des villes réduites à des plans vus du ciel, Le Marché Saint-Pierre, (2002). Sa peinture est brûlante de tous les feux de l'été, Les Filles, (2000), non-figuratif, dans lla luminosité de Bonnard* et achève son oeuvre avec L'Aube, (2003), dans une informalité transfigurée "pour une nouvelle vie".

Expositions : 1950, Centre du Chayla, Beyrouth, (P) ; 1955, gal. de Beaune, Paris, (P) ; 1991, Protée, Paris, (P).

Rétrospective : 2011, Institut du Monde arabe, Paris.