Fiche de présentation

KRAJCBERG, Frans

né le 12 avril 1921 à Kozienice, Pologne; études d'inénieur; 1939, s'engage dans l'armée Rouge; hospitalisé à Minsk, commence à peindre; 1940-1941, Beaux-Arts de Leningrad; 1941-1945, participe à l'armée Anders; 1945, Beaux-Arts de Stuttgart avec Baumeister*; 1946, arrive à Paris; 1948, gagne le Brésil; mantentionaire au musée de São Paulo; 1952-1956, vit à Porto Alegre, Parana, dans la forêt équatoriale; 1956-1958, vit à Rio; 1957, naturalisé brésilien; 1958, séjourne à Paris; 1972, s'installe à Nova Visoça, Mata Atlantica, Brésil.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Les débuts à l'hôpital de Minsk,en 1939, sont interrompus par les circonstances. Il reprend la peinture en 1951 , au bord du Pacifique; ce sont des monochromes gris, inspirés par le paysage. A Porto Alegre, entouré de la forêt équatoriale, il peint des natures mortes et et des végétaux et sculpte des statuettes.
Ensuite viennent des empreintes de bois moulées au papier; suivent des empreintes de rochers d'Ibiza et le début de la macrophotographie, végétaux et insectes sontt révélés. Dan la foulée, -nous sommes en 1958-, il prend une couche d'humus et la transpose sur un support traditionnel en orientant les débris. Le tapis de feuilles en décomposition, de brindilles, d'écorces, forme un tableau végétal que l'on n'aurait pas regardé mais foulé. Dans cette palette de toutes les nuances possibles du brou de noix, ce sont pour l'essentiel des collages de matières végétales et de couleurs de même origine.
Le sculpteur, se révèle en 1972 lorsqu'il s'installe dans la forêt amazonienne et qu'ilest scandalisé par la déforestation qui laisse des fûts calcinés. Il décide de leur survie. Dans un premier temps il recueille des débris, en dégage les lignes architecturales, les assemble en bois polis, (1972). Quinze ans plus tard ce sont les arbres brlsés eux-mêmes dont il se saisit qu'il pérennise; il parcourt 800km. pour trouver les pigments minéraux, l'ocre surtout dont il va peindre ses résurrections. C'est le jaillissement; de minces troncs d'arbres de 3,50 m, annelés comme les rayures d'un zèbre,tachetés comme un cou de girafe, regroupés en futaies d'une douzaine, retouchés mais non modifiés, intrusion d'un morceau de forêt dans la vie citadine, Ensemble de sculptures en bois (1986 ou 1988); des palmiers tête en bas ou, au contraire, s'épanouissant; des branches retombant du tronc, au sol Fleur du manguier, 1973), comme un stabile de Calder*, mimant les Mère de Louise Bourgeois*; d'autres de cette série non teinte, se dressent comme un bouquet de serpents charmés. Le tronc retenu est plus imposant, et draatique dans La Révolte (1998), acajou entaillé de zébrures aux branches se terminant pas un agglomérat pathétique de boursouflures en gants de boxe, en peau squameuse. Il réinvente une nature, pour la confier à l'éternité.

Expositions : 1951, Domus, São Paulo (P); 1957, biennale de Sao Paulo; 1960, XXe siècle, Paris (P); 1962, gal. 27, Oslo (P);1964, biennale de Venise; 1975, centre national d'art contemporain, Paris, (P); 1992, Musée d'art moderne, Ri, (P); 2005, Parc de Bagatelle, Paris, (P).

Musées : Musée du Montparnasse, Paris, Espace Kracjberg, une vingtaine d'oeuvres. Musée d'art moderne de la ville, Paris, ensemble important d'oeuvres.

Citation(s) : On a dit : -La natureest son atelier. (Pierre Restany).