Fiche de présentation

CLAVE, Antoni

né le 5 avril 1913 à Barcelone, Catalogne, Espagne ; 1926, peintre en bâtiment ; 1930-1932, Beaux-arts de Barcelone; 1932, obtenant un prix à un concours d'affiche, il abandonne le bâtiment ; 1934, recherche sur les matériaux à incorporer dans la publicité et les arts décoratifs; 1937-1939, guerre civile dans les rangs de l'armée républicaine; 1939, se réfugie en France ; interné au camp de Pratts-de- Mollo, Pyrénées-orientales; s'installe à Paris; décorateur de ballets ; 1953, abandonne l'illustration et décoration pour se consacrer à la peinture; 1965, s'installe à St Tropez ; 2005, y meurt le 30 août.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe - Sculpteur

Présentation : De 1941 à 1949 c'est un parcours qui va de l'influence de Bonnard* et de Vuillard* à celle de Rouault*, Petit Arlequin à la palette, (1949, MUC), les mélangeant pour obtenir des toiles ignées, Au Parc Montsouris, (1942). Il trouve le plus souvent, l'inspiration de sa figuration dans des combats de coqs et de taureaux. Pendant une dizaine d'années, il consacre l'essentiel de son temps à la décoration de théâtre et à l'illustration. En 1958, il rompt avec la figuration et va vers l'abstraction*, peignant huit heures par jour, pendant plusieurs mois, quatre ou cinq tableaux qu'il mène de front, travaillant sans cesse à les améliorer, ce qui lui vaut le mot de Picasso* : " Tu te fatigues trop. " En fait, on est une fois de plus au coeur du malentendu : est-il devenu non-figuratif* ou tout au contraire très concret, éminemment figuratif comme les tenants du Nouveau réalisme*, comme Rauschenberg* depuis 1954 ? Il choisit de montrer la matière et surtout les matériaux, non pas bruts, mais en les enchâssant dans un univers pictural. Ce sont des peintures sur collages, des empreintes ou des pochoirs, des papiers déchirés, soit selon une forme figurative, soit présentés tels quels. L'Enfant à la pastèque, (ca.1950). Le commun dénominateur de ces travaux, c'est une toile remplie de bord à bord par des pièces collées ou peintes, au contour déchiqueté, à dominante nocturne où le crépuscule se trduit en bleu, et le feu, en carmin, toujours identiques. Puis, il présente des objets entiers comme Le Sac des P.T.T. (1976), avec un soupçon de peinture, ou Encore des emballages, (1977), simples papiers froissés dont la présentation alterne avec la représentation des mêmes papiers en trompe l'oeil, sans que l'on puisse vraiment distinguer les uns des autres, Triptyque, (1983). De même, cinq grands collages en trompe l'oeil (1974-1985) figurent au musée Picasso d'Antibes. Vu à New York, (1989) reprend le même procédé de collage mural avec adjonction d'objets, un châssis de toile vu à l'envers au travers d'un châssis de fenêtre.
À compter de 1960, il est aussi " sculpteur ", lorsqu'il opère des collages épais, à trois dimensions, transposant ses collages minces qui n'ont guère d'épaisseur, et les coulant dans le bronze ou prenant dans le plomb des empreintes d'objets, Giulio au bouclier, (1991).Dans ce même style, il lui arrive pratiquer le photogramme*, Sans titre, (1979 et 1980).

Expositions : 1939, Vivant, Perpignan, (P); 1940, Au sans pareil, Paris, (P); 1947,Anglo-French Center, Londres, (P); 1984, biennale de Venise; 2000, Enrico Navarro, Paris, (P); La Malmaison, Cannes, (P).

Rétrospective : 1960, Sala Gaspar, Barcelone; 1961, Musée Rath, Genève; 1971, Palais de la Méditerranée, Nice; 1973, musée de Tel-Aviv; 1975, Sa Gaspar, Barcelone; 1978, musée d'art moderne de la ville, Paris; 1986, Teien Art Museum, Tokyo; 1990, Palais de Barcelone; 2001, Casa Rusca, Locarno.

Citation(s) : Il a dit :
- La toile me joue souvent des tours. Tel paysage, après plusieurs mois de travail se transforme en nature morte.