Fiche de présentation

CHAGALL, Marc

né le 7 juillet 1887 à Vitebsk, Biélorussie; 1906, entre pour deux mois dans l'atelier du peintre Jehouda Pen ; fait de la retouche de photographie ; 1907, étudie à la Société impériale pour la protection des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg ; 1908, travaille successivement sous la direction des peintres Saidenberg et Bakst ; 1910, gagne Paris où il fréquente différentes académies, la Palette, la Grande Chaumière; 1911, s'installe à la Ruche*; 1914, lors d'un voyage en Russie s'y trouve retenu par la déclaration de guerre ; 1916, naissance de sa fille Ida, née de son mariage, l'année précédente, avec Bella Rosenfeld ; 1917, après la révolution d'octobre, se voit proposer la direction générale des Beaux-arts au ministère de la culture ; il décline; 1918, est nommé commissaire des beaux-arts de la nouvelle école des Beaux-arts de Vitebsk ; 1920, s'installe à Moscou, à la suite d'un différend dogmatique avec Malevitch* embauché par ses soins comme professeur ; 1922, quitte la Russie pour Berlin avec ses toiles, mais en dehors de quelques unes de celles-ci et de douze oeuvres achetées en 1918 par l'Etat soviétique, l'essentiel de l'oeuvre de 1907 à 1914 a disparu et les toiles laissées à la Ruche, dispersées ; 1923, s'installe à Paris ; 1933 à Mannheim autodafé nazi de ses oeuvres ; 1937, toutes ses oeuvres accrochées dans les musées allemands son retirées ; figure à l'exposition de l'art dégénéré*; acquiert la nationalité française ; 1940, se réfugie à Gordes et, en 1941, il gagne les Etats-Unis  ; 1944, Bela meurt en septembre; il arrête de peindre pendant dix mois; à Varsovie, destruction d'une collection; 1948, regagne la France et se partage entre le Midi et Paris; Maeght* devient son marchand ; 1950, s'installe dans le Midi; 1952, épouse Vava Brodsky ; 1963, offre à la France la maquette du plafond de l'Opéra de Paris ;  1966, s'installe à St Paul de Vence ; 1973, inauguration du Musée national du message biblique à Cimiez-Nice, créé à l'initiative d'André Malraux et dont le contenu est offert à la France; voyage en URSS durant lequel il signe un rideau de scène peint autrefois et retrouvé; 1977, Grand-croix de la légion d'honneur, citoyen de la ville de Jérusalem; 1985, meurt le 28 mars, à Saint-Paul-de-Vence.
signature : en caractères latins et, exceptionnellement durant les années de jeunesse en Russie, en caractères cyrilliques.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Mosaïste - Peintre - Sculpteur

Présentation : Au soir de sa vie, avec le feu follet de sa chevelure blanche, Chagall a fini par ressembler à sa peinture, léger, aérien ; certes, elle évolué, mais elle demeure toujours marquée par une triple fidélité : le peuple juif, le pays russe et le goût du populaire. Il serait trop facile de trancher l'oeuvre en deux : avant le retour en France, l'expressionnisme* et depuis la légèreté.
Ls Débuts :
D'une part, le sentiment tragique ne l'a jamais quitté, que ce soit dans la première oeuvre gardée, La Femme à la corbeille, (1906-1907, GTM), d'un expressionnisme* traditionnel, La Mort, (1908, MNAM), que l'on retrouve, un peu par hasard, bien plus tard, avec une pâte épaissie,des figures cachées derrière un immense bouquet de fleurs, Les Amoureux aux fleurs, (1960), Nu mauve, (1967) ; La Maison dans l'allée, (1908), sombre de verdures,  La Sainte famille,(1909, MNAM), tout en beiges et en habits contemporains. Comme L'Atelier, (1910, MNAM) ou La Naissance, (1910, KZ) usent de la même palette sombre, dorée de rouges et de verts, si typiquement ashkénaze, que l'on retrouve après 50 ans,  La Guerre, (1964-1966, KZ). En revanche, la vivacité de la palette est présente dans les toiles fauves* de 1910, Le Père, (MNAM), Autoportrait à la palette, (1914), et à l'allure décidée, Autoportrait au col blanc, (1914) et elle évolue jusqu'à l'explosion chromatique de La Grande Parade, (1979-1980).
Premier séjour parisien :
Certes, il n'y a pas que le coloris, il y a aussi le graphisme et le "premier" Chagall s'est plus montré accordé à son temps que singulier comme il le devient lors de son premier séjour parisien, de 1910 à 1914 ; c'est alors qu'apparaît la géométrisation. Le Mariage, (1911, MNAM), le fantastique traduit entre autres par des têtes décollées, Étude pour la saoul, (1911, MNAM) -"sa tête vole dans le ciel" signifie, en yiddish, être emporté par la fantaisie -, la différence d'échelle des figures, Le Violoniste, (1912-1913, SMA), les foetus en transparence, Le Marchand de bestiaux, (1912, KBâ). Il est touché par le cubisme*, mais il se contente, à quelques exceptions près où il l'affirme, d'en constater l'existence; pour le cubisme synthétique, Nature morte, (1911), pour le cubo-futurisme, Les Portes du cimetière, (1917, MNAM) et pour le cubisme analytique avec Paysage cubiste, (1918). Il ne dépasse pas la géométrisation de l'espace, la "cubisation" des volumes et les à-plats angulaires de teintes opposées aux fins de marquer les ombres, comme si les tissus avaient été empesés et pliés, Le soldat boit, (1912, SMG), ou L'Autoportrait à sept doigts, (1912-1913, SMA), encore que dans Adam et Ève, (1912, SLAM), peinture hors normes, il borde lourdement les éclatements de vision, assez colorés; il invente aussi la lévitation, À la Russie, aux ânes et aux autres, (1911-1912, MNAM). Ce tableau, le premier peint en France, doit son titre à Cendrars; il était, antérieurement, intitulé La Tante au ciel, avant que le peintre ne le retouche. Au-dessus de la ville, (1914-1918, GTM), L'Anniversaire, (1915, MoMA), Double portrait au verre de vin, (1917, MNAM), à la verticalité hésitante, proche des oeuvres de Léger* de 1911-1912. En 1911, il invente la courbe inimitée de la galipette en chute libre; désormais l'apesanteur fera partie de son univers; Breton dira que, ce faisant, Chagall ouvrait l'espace à l'art moderne, Le Saint cocher, (1911, KZ). Il lui arrive de faire son miel des autres ;  pour la construction, Hommage à Apollinaire, (1911-1912, Vabbe), exactement contemporain du premier Disque, de Robert Delaunay*; pour la sobriété, le coloris ou la perspective, Matisse*, Intérieur à la datcha, (1917, MRL), et Intérieur aux fleurs, (1917, ibid.); du Malevitch* de 1910, pour la simplification, Nu, (1913, Th-B); de Léger* pour le dégradé dans les à-plats, Le Poète Mazin, (1911-1912); de Derain* pour la solidité monumentale, Bella au col blanc, (1917, MNAM). Mais il est Chagall par l'éclatement du sujet, le bestiaire, le décor slavisant, la perversion de l'échelle des valeurs, L'Horloge, (1914, GTM) ou Le Miroir, (1915, MRL), le temps et l'espace, la lévitation. La thématique, elle, ne cesse, diachroniquement, d'être spécifique. La Bible, Ancien et Nouveau Testaments confondus, La Sainte Famille, (1910, KZ),  Le Rabbin au citron, (1917, KNW). La vie populaire, des rues de Vitebsk, Le Mort, (1908, MNAM,). Le cirque et ses funambules ou la tour Eiffel et l'Opéra. Composante étroite, le bestiaire, coqs, poules, boeufs, ânes, ou chevaux, ses tableaux grouillent de personnages ou d'animaux, et, comme si ses ciels n'en pouvaient plus compter tant ils en sont déjà pleins, il en place par transparence, dans la tête, dans le corps, dans les membres d'autres personnages qui s'entrouvent comme "enceints", Le Mariage religieux (1918, GTM), ou Le Marchand de bestiaux, 2e version, (1923, MNAM). En 1926, il réalise cent gouaches pour illustrer les Fables de La Fontaine ; l'ouvrage ne voit le jour chez Armand Vollard qu'en 1952.
Le décor du théâtre juif de Moscou :
En 1920-1921, lors de son court séjour à Moscou, il peint neuf panneaux, pour le théâtre juif de Moscou; en 1922, Staline, devenu secrétaire général du parti communiste, les panneaux sont arrachés, roulés, cachés, et subissent de nombreuses avaries, le rideau de scène et le plafond disparaissant à jamais. En 1950, ils aboutissent dans les réserves de la Galerie Tretiakov de Moscou et en 1973, lors d'un voyage en Russie, le peintre les revoit et les signe. Après 1985, Gorbatchev ayant introduit la perestroïka, les panneaux peuvent revoir le jour; ils sont restaurés en Russie aux frais de la Fonation Gianadda* de Martigny, Valais, et y sont exposés en 1991. L'Introduction au théâtre d'art juif se déroule sur un fond géométrisé aux intersections colorées ; tout Chagall y est présent, avec ses acrobates, ses animaux, son folklore hassidish (prière joyeuse sans affliction des péchés), avec une palette encore sourde mais tendre, et un pinceau usant des dégradés mais ne transgressant pas les limites du contour cubisé. Le tohu-bohu qui règne évoque, disent certains augures, la révolution à laqelle l'artiste a adhéré. L'amour sur scène, dans un camaïeu de gris pâles, privilégie la rondeur et son graphisme est à ce point discret que, à première vue, on pourrait le croire non-figuratif*, si on n'y découvrait patiemment un couple de danseurs. Le Repas de noce (frise) bafoue toute perspective pour les plats de la table mise en teintes pâles, tantôt l'objet est vu frontalement, tantôt latéralement, tantôt verticalement; dans les assiettes ou les plats, les animaux semblent vivants comme deux petits convives. Les quatre panneaux verticaux, La musique, La danse, Le théâtre et La littérature, adoptent des couleurs plus franches. Au-dessus du violoniste, reprise du Violoniste, (1918, SGM), à la tête verte et au caftan violet, dans un petit nuage, le carré noir de Malevitch s'inscrit, narquois, évoquant la toute récente querelle de Vitebsk. Les broderies de la danseuse se déroulent comme un motif de papier peint. L'écrivain est vu en plongée et l'acteur est soulevé de scène.
La fidélité de Chagall au monde russe ne provient pas seulement de ses sujets, églises à bulbes et vieillards en caftans, une affection durable pour les lieux de sa jeunesse, isbas et rues défoncées, mais aussi perspectives de guingois, échelles de grandeur symboliques, représentations simultanées, comme dans l'art byzantin ou médiéval, pour lesquels importe le signifiant, et ces têtes en l'air (au sens propre), décollées, articulées l'une sur l'autre, rappelant l'onirisme slave.
De 1950 à sa mort, en 1985, il est prolifique, s'écartant peu de ces thèmes traditionnels, y ajoutant cependant des bouquets de fleurs en gros plan qui sont masse scintillante. Désormais, la construction sera encore son souci, mais elle se traduit, à compter de 1924 déjà, par le fondu enchaîné des couleurs la très classique Fenêtre sur l'île Bréhat, (1924, KH) en étant l'un des premiers. Ces zones fondues l'une dans l'autre, chacune d'elles habitée par un ou des sujets de son emblématique, de sorte que deux lectures sont possibles, l'une à distance qui
Cet art s'est exercé dans les grandes toiles, notamment les dix-sept du Musée biblique de Cimiez, de 1954 à 1967.
Le Musée national du message biblique :
C'est un tout, non tant chronologique que thématique. On y trouve d'abord, datant de 1931, les planches dessinées pour illustrer la Bible, éditées par Tériade ; elles sont solides, expressionnistes*, populaires au sens de l'imagere d'Épinal, et aussi intérieures. Datant d'environ vingt-cinq ans plus tard, toutes les préparations des 17 toiles qui sont l'essentiel. Ces différents états (jusqu'à parfois huit travaux différents) permettent de suivre la genèse de l'oeuvre : tantôt c'est le sacré qui s'affirme, tantôt la couleur qui mute. Elles ont 3 x 1,50 m; elles sont consacrées à la Genèse et au Cantique des cantiques; seules quelques-unes sont datées, de 1956 à 1958. Chacune d'elles est peinte dans une dominante choisie parmi les couleurs de prédilection, turquoise, bleu de Prusse, émeraude, or, vermillon, tandis que le lie de vin est réservé au Cantique des cantiques, et le marron au Frappement du rocher. Dans chaque scène, il y a un rappel en mineur de passages corrélatifs du Nouveau Testament et surtout de la Crucifixion. Comme à l'accoutumée, les scènes principales fourmillent de personnages secondaires quant à la taille, ou à la tonalité, qui leur est impartie. La naïveté des attitudes guindées participe à cette fraîcheur de l'oeuve chagallienne, toute transparente, ayant atteint le sommet de l'enfance éblouie et éblouissante. Enfin, le musée compte une tapisserie aux tons froids, une grande mosaïque représentant Ézéchiel entouré des signes du zodiaque se reflétant dans un bassin deau, trois vitraux aux tons bleus et rouges chartriens. On y retrouve les éléments qui sa vie durant sortirent de sa palette. La couleur est étendue en larges plages de fond, indépendantes des formes qui y habitent, et cela rappelle Léger* ou Dufy*; mais celui-là voulait, par le décalage, signifier le mouvement, celui-ci le jeu de la lumière; Chagall, lui, use du procédé gratuitement pour le plaisir d'étaler et de rapprocher ces couleurs chaudes qu'il affectionne. Beaucoup d'oeuvres sont organisées autour d'un vide, comme Descente de croix, (1968-1976), Job (1975) ou Le Fils prodigue, (1975-1976), les personnages se retrouvant autour d'une béance. Les fonds opaques aux formes triangulaires affectant par leur liseré blanc l'apparence de papiers déchirés, (1976 et 1977), sont moins heureux.
L'alacrité et la jubilation sont conservées jusqu'à l'aube des 97 ans ; si l'activité n'a pas faibli, le pinceau est devenu tremblé, mou et las.
Le Sculpteur :
En 1942, à New York, il conçoit les costumes d'un ballet Aleko, et en 1945, costumes et décors pour l'Oiseau de feu.
Il est aussi, de 1951 à 1969, sculpteur proprement dit modelant ou tallant directement ; le céramiste est l'auteur de deux cent vingt pièces uniques, (1949-1972), Crucifixion, (1952). il travaille le verre sous l'impulsion de Costantini* et grave, entre autres, les cent sept eaux-fortes pour les Âmes mortes de Gogol (1924, Vollard) ; le mosaïste, lui, n'est pas prolifique.

Expositions : 1910, Ècole Zvantseva, Vitebsk, (G) ; 1912, Salon des Indépendants, Paris ; 1914, Der Sturm*, Berlin, (P) ; 1924, Barbazanges-Hodebert, Paris, (P) ;  1977, à l'occasion de son quatre-vingt dixième anniversaire, il reçoit l'hommage du Louvre exposant l'oeuvre de 1967 à 1977 ; 2012, La Piscine , Roubaix,  pour la sculpture ; 2013, Musée du Luxembourg, Paris, et Château de Villeneuve, Vence, (P) ; 2013, Fondation Beyeler, Bâle, (P).

Rétrospective : 1933, Kunstmuseum, Bâle ; 1946, Modern Art Museum, New York ; 1947, musée d'Art moderne, Paris ; 1950, Kunsthaus, Munich ; 1953, Palazzo Madame, Turin ; 1963, National Museum, Tokyo ; 1967, Zurich, Cologne  ; 1982, Modernamuseet, Stockholm ; 1984, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence ; 1985, Royal Academy, Londres ; 2003, Grand Palais, Paris.

Musées : Musée national du message biblique, Cimiez, Nice, inauguré en 1973; Musée de Jérusalem : 103 oeuvres données par Ida Chagall-Meyer, fille du peintre, mais sorties illégalement de France en avril 1990.

Lieux publics : Peintures, 1964, plafond de l'Opéra-Garnier, Paris ; 1972, Les Quatre Saisons, 1966, 2 peintures de 20 m de haut, Metropolitan Opera du Lincoln Center, New York.
Vitraux : 1960, Medical Center Hadassah, Jérusalem; cathédrale de Metz, transept gauche déambulatoire ; Les Douze Tribus d'Israël, synagogue Hadassah, Jérusalem ; 1970, Église de Fraumunster, Zurich ; 1973, Cathédrale de Reims, chapelle absidiale, 3 vitraux ; 1976, Chapelle des Cordeliers, Sarrebourg, 12 m. de haut ; 1978, Cathédrale de Chichester ; Église de Tous-les-Saints, Tudeley, Kent ; 1979, Église Saint-Étienne, Mayence ; Art Institute, Chicago.
Mosaïques, 1964, La Cour Chagall, mosaïque et deux sculptures, Fondation Gianadda, Martigny ; 1972, mosaïque sur socle de 25 x 5 x 4 m, Dieborn/ Monroë streets, Chicago ; 1979, Cathédrale de Vence, Moïse sauvé des eaux;

Citation(s) : Il a dit :
- J'ai quitté la Russie en 1910 à cause des couleurs mortes de la peinture russe et je l'ai quittée à nouveau en 1922 pour la même raison. En moi fleurissent des jardins. Les rues m'appartiennent. Mais il n' a pas de maisons. Elles ont été détruites dès mon enfance. Les habitants vagabondent dans l'air. À la recherche d'un logis. Ils habitent mon âme [...]. Seul est le mien, le pays qui se trouve dans mon âme.
On a dit :-
- Surnaturel, vous êtes un surnaturaliste, (Apollinaire).
- Je marche en loques, en flammes, / Les éclairs des années, / Ce que je peins me crée en rêve, / Je marche, je me perds. (Aragon).
- La métaphore, avec lui seul, marquait son entrée triomphale dans la peinture moderne. (Breton).
- Il prend ne église et peint avec une église; il prend une vache et peint avec une vache; avec une sardine, des têtes, des maisons, des couteaux. Il peint avec toutes les sales passions d'une petite ville juive. Avec toute la sexualité exacerbée de la province russe.  (Cendrars).
- Quand Matisse sera mort, Chagall restera le seul peintre qui comprenne ce qu'est vraiment la couleur. Je ne suis pas fou de ces coqs, de ces ânes, de ces violonistes volants et de tout ce folklore, mais ses toiles sont vraiment peintes, le asard n'y a aucune part. Certaines des dernières peintures faites à Vence montrent qu'il n'y a jamais eu personne depuis Renoir qui ait le sentiment de la lumière comme Chagall. (Picasso).

Succession : Héritiers : sa seconde femme, Vava ; sa fille Ida, née de Bela, et son fils naturel David Mc Neil, musicien.