Fiche de présentation

BROWN, James

né en 1951 à Los Angeles, Californie, États-Unis d'Amérique ; 1972-1975, Immaculate Heart College, Hollywood ; 1973-1975, Beaux-Arts, Paris ; 1979, Institut Michel-Ange, Florence ; 1995, vit  à Oaxaca, Mexique ; 2004, à Merida, Yucatan.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Peintre - Sculpteur

Présentation : Il se situe au carrefour du graffitisme* mémoratif, avec des visages en triangles arrondis à la Paladino*, ou "enfantins à la Segui*, et du néo-expressionnisme*. L'art nègre influence, dans la frontalité des masques rudement coupés, Study for St. Bartolomeo Two Times, (1983, MACM), cousine avec Basquiat*. Les tableaux, rapidement brossés, abordent des sujets religieux, comme, de 1987 à 1989, une suite Stabat mater : sur un fond gris muraille, des ébauches de figures colossales en triangle renversé sur un cou, esquissées par des géométries organisées en visage, avec des touches de beige ou de vieux roses : force dramatique et méditative de peintures d'un sculpteur (et céramiste) qui se réfère aux mystères des religions animistes ou chrétiennes et puise dans le primitivisme; cette série comprend également des oeuvres non-figuratives, ni même abstraites, portant sur feuille de plomb une traînée noire ou brune et des surfaces de vernis léger. Les visages de la dernière année sont de hautes figures taillées à la serpe, comme leur chevelure à la brosse, nez et bouche à peine esquissés, méplats modulés par la couleur yeux enfoncés dans leur ombre, se détachant sur des fonds aux couleurs insolites, violet-rose, pourpre-violet, jaune soufre. De 1975 ou de 1990, parfois la lecture devient difficile de ces signes en gros plans, de ces détails agrandis jusqu'à perdre leur lisibilité, encadrés sur carroyage, dans une moulure de miroir Louis XV ; ils sont repris au monde indien sans doute, plume perdue ou hache de pierre, naviguant dans la vacuité et le rapprochement de leur agrandissement, ombre méconnaissable; l'évidence ne revient que lorsque la peinture alterne avec la photographie. Il peint aussi sur fond doré et, presque paradoxalement pour son austérité, il orne certaines oeuvres de rubans pailletés ou de boules argentées de Noël, Seven Mercury Balls, (1991). À compter de 1995, il montre des cellules, grossies au microscope, et des amas cosmiques réduits malgré le télescope. Mouvements circulaires, de cercles plus ou moins nets dans leur nuage gazeux, reliés par les fils ténus dont les anciens reliaient les signe zodiacaux, The Realm of Chaos and Light, (2009)/. Avec l'exception de Sans titre, (1998), soleils suivant le tropisme de leur tige. Il suggère galaxies en pastillant la toile écrue en réseau ondulant qui suggère le mouvement céleste (ou celui des remous aquatiques), piquées d'astéroïdes, (qui pourraient être pierres au fond de l'eau), Planet, (2005) ou Firmament, (2007). Simultanément, The Color Studies, représente un nuancier des couleurs étouffées dns lesquelles il choisit sa palette ordinaire.Il est aussi auteur d'installations*, Study on the Double Nubian Desert in High Egypt, (1973, MNAM), rangeant soigneusement des restes végétaux et animaux sur un carré de lin. Il est encore sculpteur pour des pierres murales, en porcelaine, (2006), de vases zen grès, aux formes tourneboulées, (2007).

Expositions : 1975, Bettencourt, Paris (G), Gemeentemuseum, Arnhem, (P) ; 1982, 1999, Lelong, Paris, (P) ; 1983, Tony Shafrazi, New York, (G) ; 2007, 2011, Karsten Greve, Paris, (P).

Bibliographie(s) : Cécile Montero-Braz, Catalogue de l'oeuvre gravé, 2000, librairie Les Arcades, Paris