SELIGMANN, Kurt

né le 20 juillet 1900 à Bâle, Suisse; 1917-1918, travaille avec les peintres Amman et Buchner; 1919, Beaux-arts de Genève; 1927-1929, académie André-Lhote* et Beaux-Arts de Florence; épouse une cousine germaine de Daniel Wildenstein*; 1930, adhère à Abstraction-Création*; 1936, rejoint les surréalistes*; 1939, s'établit à New York; 1950-1960, enseigne l'histoire de l'art à Brooklyn College; 1962, se suicide le 2 janvier, par arme à feu, dans sa ferme de Sugar Loaf, État de New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre - Sculpteur

Présentation : En 1929, il entre en fantastique (et lui reste fidèle toute sa vie); en 1930, il emprunte à son ami Arp* ses  biomorphes lorsqu'il sculpte, Deux Têtes, (1931), ou peint Le Clown, (1931); il assemble aussi des objets de récupération. Bâle via Tahiti, (1934) est un trophée de formes surréalisantes. En 1935, il peint des figures à l'allure de squelettes; il traduit en peinture son goût de l'héraldique. L'écu, les pièces, les meubles sont déformés jusqu'à devenir des formes abstraites, et sont entraînés dans une sarabande tintante, Hommage à Urs Graf, (1934, KBe) ou Un dimanche. Le baroque est adopté : tout est transformé en draperies virevoltantes, qu'il s'agisse de végétaux, Star Plant, (1959) ou Corn Spirit, (1954). La danse de mort agite des figures qui ne sont que rideaux emportés par le vent et moulant le corps sous-jacent, invisible, The Vanity of Ancestors, (1940) ou Exorciste, (1954). Il en va ainsi même dans son Autoportrait,(1955), où sous un chapeau rouge, une articulation des os du crâne tient lieu de visage. À la fin de sa vie, en 1961, il peint la transposition végétale et animale de la mythologie classique, dont les parties sont séparées par un cisèlement au vitrail, bien plus fin que les barbotines, Sans titre, (1961).

Expositions : 1918, Kunsthalle, Bâle, (G); 1931, salon des Surindépendants, Paris; 1940, Nierendorf, New York, (P); 1999, Patrice Trigano, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit :
- C'est le plus parfait maître de ballet pour danse de mort.  (Jean Cassou).