Fiche de présentation

KLEINBERG, Fred

né le 19 mars 1966 à Paris, France ; 1980, commence à peindre ; 1982, Beaux-Arts, Paris ; 1986-1987, vit à Barcelone ; 1989, vit sur une péniche à Joinville et en Andalousie ; 1996-1997, Villa Médicis, Rome ; 1998-1999, voyage au Mali ; 2000, voyage au Népal et au Liban ; 2001, Résidence à Moscou ; 2002, 2003, et 2004, Résidence à Pondichéry ; 2004, à Moscou ;  2003, épouse Emmanuelle Renard* ; vit à Paris .

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe - Vidéaste

Présentation : Des collages cloisonnés comme un Torres-Garcia*. Il dispose, dans les alvéoles, à la verticale ou dans deux vitrines murales superposées, des artefact de déchets naturels rapprochés matériellement et formellement. Un peu de bleu de Delft éclaire ces reliquaires moroses. Il évoque en découpant les papiers noirs ou blancs, en lamelles, des Souvenirs du jamais vu, (1997), dont on sent bien, par les images furtives, qu'il est tragique. Ensuite, il n'use plus que d'objets fabriqués, passés à l'ocre comme les bandes elles-mêmes des cloisonnements ; ils se détachent sur fond noir comme des tanagras de fouilles ou passés à la couleur cendrée et l'on croit alors aux rejets de grottes préhistoriques. Il est aussi peintre d'hommes méduses dont les têtes surdessinées s'achèvent en membranes. Sa série d' Autoportrait, (1998), montre une silhouette de torse de couleur sanguine, allégorisée par des dessins radiographiques. Les vraies photos morbides, tirées en monochromie lie de vin ou violacées, tête de mort ou squelette ou vue de morgue, voisinent avec des peinture non-figuratives*, de même format, qui étalent des nœuds noirs sur un fond de même couleur. Son expressionnisme ashkénaze se donne libre cours dans la recherche de la mémoire moscovite, Les Disparus, (2001), collages et peinture sur affiches en cyrillique, déclinant la gamme des pré-vanités, des vanités et de la disparition signifiée par une tache de vert-de-gris, ou La Vendeuse de vêtements, (2001), sorte de madone pauvre, assise, disparaissant sous la dégringolade de nippes, comme l'homme humilié, I Wanna Be Your Dog, (2003). Il en revient à la peinture pure, malgré son itinérance permanente ; expressionnisme brutal à la manière d'un Nitkowski* ou plus lointainement d'un Rebeyrolle*. La tragédie humaine est poussée à son paroxysme, Télé-Vision, (2005), le corps se contorsionne et pousse un cri. La vanité revient comme l'un e ses sujets de prédilection dans l'épaisseur de ses huiles. Dans une toute autre technique, il peint de grands visages, marqués par une sorte de vérole; après avoir enduit la toile de gomme arabique, il y étend la couleur et procède au "nettoyage" de la surface qu'il veut représenter de sorte qu'elle apparaît, en quelque sorte en réserve (2006), laissant apparaître les pustules des couches successives. Dans cette approche stylistique, les portraits de rock-stars, parfois grimaçants, toujours tragiques et d'une approche si serrée qu'elle se centre, pour une toile de 150 x 160 cm, sur le nez, les yeux, la bouche; la couleur est bleue ou rouge, non qu'il y ait réminiscences du fauvisme mais parce que le sujet est saisi dans la lumière transformante de spots, (2007). Ses toiles deviennent hallucinées, Phénix, (2010), porteur de chapeau au rebord planté de bougies, et flamboyantes, Vanishing Act, (2009), homme perdu au centre d'un canapé, imbibés d'un carmin de flamme ; il est successeur de l'École de Paris* et par l'angoisse et par l'application généreuse de la pâte.

Expositions : 1985, Forum, Paris, (P) ; 1988, Barbara Braten, New York ; 1994, 1998, Éric de Montbel, Paris, (P) ; 2001, Zloto, Allemagne, (P) ; 2009, 2011, Polad-Hardouin, Paris, (P).


Oeuvres


Never a dull moment
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