Fiche de présentation

VILLANI, Julio

né en 1956 à Marilia, São Paulo, Brésil ; 1974-1976, Beaux-Arts de São Paulo ; 1978-1980, Watford School, Londres ; 1982-1983, Beaux-Arts de Paris ; s'installe à Paris.
signature : au dos, Villani ; sur laface, Giacomo Firelli, Ruiz de Alarcon, Tom Williams, Clément Tonnerre, Shimon Hagadol et Maria Gomes.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Ce pasticheur brouille les pistes en usant, dans les années 90, de six noms, théoriquement attribués à un style propre. On retrouve du Torres-Garcia*, du Dominguez*, et, dans les Ex-voto, tous les clins d'oeil à la peinture contemporaine, de Ben* à Magritte*, de Picasso* aux oeuvres populaires sud-américaines. Son apport personnel, c'est le rien de différence qui empêche d'attribuer le travail au nom qui vient à l'esprit ainsi que l'anthologie dérisoire des Ex-voto. À la fin des années 80, il développe un style géométrique abstrait* où sont rangés en étagères des dos de livres noir et blanc, ou empilés des claviers de pianos, La Forêt de sculptures, (1986). Cinq ans plus tard, il glisse vers l'installation* comme ces deux batteries de cuisine, face à face, faites d'objets réels et d'objets peints, bien rangées, bien propres, entourant une grisaille donnant, instruments peints à l'appui, des recettes. Puis il est surréaliste*, encadrant, avec texte d'authentification à l'appui un Rameau de l'Arche de Noë trouvé sur le mont Ararat, (1988), créant des natures mortes, sous cube de plexiglass, Nature morte aux cafards, (1997), dressant un cou de girafe à une poupée tête et corps séparés par une accumulation de figurines en plastique, Vénus anthropophage, (1998), reprenant des cuillères et autres louches à long manche pour les transformer en échassiers, (1999) ; ou encore sous le titre imprévu L'Art à Vinci, (2004), peinture de deux ours en peluche, l'un femelle avec des seins, l'autre mâle avec une verge en érection. En 2005, il passe à l'abstraction* géométrique sur fond noir. des traits en circonvolutions, ponctués de pastilles rouge ou de rectangles à la verticale ou des entours d'un cercle découpé en léger relief de collage, dans l'esprit des mécanomorphes de Dada*. Cette résurgence du farfelu s'applique à d'autres réalisations comme Promeneur, (2005), un tapis roulant actionné par deux bottines elles mêmes dépendantes d'une roue de bicyclette qui rappelle Duchamp*. Ou à Domicile fixe, (2005), marionnette-jouet qui reste en place tandis que sous elle se déroule une bande indiquant les noms de différentes capitales. Il se saisit d'anciennes photographies et les maquille, (2010). Par ailleurs, il y a le sculpteur traditionnel. L'Origine du monde, (2002), deux immenses bilboquets et bois tourné, pièce mâle et pièce femelle, justifiant le titre et surtout le travail du métal ; Échafaudage pour un portrait, (2010), tour de quelques centimètres de hauteur porteuse de cercles et d'anneaux. et variations sur L'Arpenteur, (2010), deux anneaux pris l'un dans l'autre, avec un demi cercle attaché ; il ne résiste pas au ludique en donnant au métal l'allure d'un masque de lapin, demi-cercle troués d'un oeil pour la tête et ovales pour les oreilles, Jeu de Cash-Cash, (2010), deux pièces, l'une noire, l'autre blanche.

Expositions : 1976, Musée de l'Image, São Paulo, (G) ; 1981, Flexor, Marilia, (P) ; 1983, Espace Latino-américain, Paris, (G) ; 1985, Haut-Pavé, Paris (P) ; 2005, gal. 1900-2000, Paris,et Maison de l'Amérique latine, (P) ; 2010, Musée Zadkine, Paris, (P).