Fiche de présentation

HENRI, Florence

née le 28 juin 1893 à New York, États-Unis d'Amérique ; 1902-1904, études de piano en Angleterre et en Allemagne ; 1905-1907, vit en Angleterre ;  1907-1909, à Rome ; Academie Santa Cecilia ; 1909-1911, en Angleterre ; 1912-1918, à Berlin ; Beaux-arts de Berlin chez Schwitters*; abandonne la musique pour la peinture ; Bauhaus* de Weimar, chez Klee* et Kandinsky*; 1924, naturalisée suisse par mariage ; académie de Montparnasse* et académie Moderne  à Paris ; 1927, Bauhaus* de Dessau*, chez Moholy-Nagy*; 1928, revient à Paris ; vit à Montparnasse*, privilégie la photographie ; 1929, participe à Cercle et Carré* ; 1930, ouvre un studio et y enseigne; 1940-1945, réduit son activité de photographe ; 1946, revient à la peinture; 1963, se fixe à Belival, Oise ; 1982,  meurt le 24 juillet à Compiègne ; est inhumée au Père Lachaise.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Collagiste - Peintre - Photographe

Présentation : Après avoir délaissé la musique, elle alterne peinture et photographie. Elle débute par une peinture sous influence ; elle donne des paysages auxquels il manque les ombres pour être métaphysiques*, (1918),  puis influence  cubiste*, Composition, (1924) ; elle a vu Léger*, Composition, (1924), et se trouve proche de l'Herbin* de 1925, Composition, 1924-1925, datée de 1923) ; influence constructiviste* Composition abstraite, (1927, datée 1924), et parfois futuriste*.
Ses photographies sont construites. Double portrait, (1927), par le jeu des miroirs dont elle use largement  qu'ils soient réfléchissants ou Fenêtres, (1930, BNF), qu'elle déforme, pour leur donner un aspect cubiste, Composition, (1937, MNAM). Ou encore Vitrine, (1930) et ses reflets. Ses images en noir et blanc, vues dans un miroir isolé sur un espace vide, donnent l'impression que le sujet se détache, en accentuant la géométrisation de l'espace. Autoportrait, (1928) ou Charons, Vins et Liqueurs, (1931). Pour Jeanne Lanvin, (1929), un collier d'énormes boules sur lesquelles se répercute la marque. Des plongées sur engins mécaniques, Marseille, (1929).  Des nasses, Bretagne Audierne, (1940). Ses photos de studio sont surtout des Portrait composition, (1930), d'anonymes posant à la limite de l'affectation ou de célébrités comme Kandinsky* ou Robert Delaunay*, ce dernier repris devant une de ses oeuvres, (1936), comme Jean Arp*, (1936).  En 1933, elle photographie des détails de ruines romaines.
En 1935, elle se remet à la peinture, à la manière légère d'un Dufy*, Paysage, (1935), Ischia, (1954), ou juxtaposant les couleurs sans limites, comme un Lapicque*, Paysage, (1940), en moins cru.
Elle ne cesse pas pour autant la photographie, réalisant des inclusions par double pose, Autoportrait, (1938, MNAM), des diptyques par intervention de miroir, Portrait composition, (1937), captant les Ombres , (1936) d'un pot de fleurs et d'une chaise à treillis, réalisant des natures mortes organisées et épurées, Composition, (1931), poire sur soucoupe transparente. Ses portraits, sont pris, cette fois à la lumière naturelle, (1938).  Elle réalise des photomontages avec ses propres clichés, Portrait composition, (1933, 1936).
Sa deuxième période picturale est non-figurative. Des taches de couleurs, plus grandes que celles de Le Moal*, Sans titre, (1950-1960), jetées pêle-mêle, ou rangées (1950-1960), précées d'un Patchwork, (1940-1955), de tissus divers découpés à la même dimension, et suivies à compter de 1976, d'art concret* carrés et cercles évidés, flottant sur bandes, une sorte de retour vers le constructivisme de ses débuts.

Expositions : 1926, gal. d'Art contemporain, Paris, (G) ; 1929, Film und Foto, Stuttgart, (G) ; 1930, Studio 28, Paris, (P) ; 1933, Folkwang, Essen, (P).

Rétrospective : 2010, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer.