Fiche de présentation

GILL, Madge

née en 1882 à Londres, Angleterre, Royaume-Uni, de père inconnu ; vit chez sa mère qui la cache ; 1892, envoyée en orphelinat, puis au Canada comme servante dans une ferme ; 1901, infirmière au Whipps Cross Hospital de Londres ; 1903, initiée à l'astrologie et au spiritisme ; 1907, épouse son cousin Thomas Gill ; 1918, perd un fils et un oeil ; 1919, commence à peindre devient alcoolique; 1958, perd un second fils et cesse de peindre; 1933, son mari volage décède et se livre à l'astrologie professionnelle ; 1958, alccolique, cesse de peindre ; 1961, meurt à Londres, presque en même temps que son troisième fils.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Artiste d'art Outsider*, elle brode, dessine et peint aux encres, automatiquement sur d'interminables rouleaux de papier ou de calicot, -le plus long comptant 11 mètres- travaillant dans l'obscurité au fur et à mesure qu'ils se déroulent, et prenant rarement connaissance de l'oeuvre dans sa totalité. Elle peint également sur formats plus usuels. Intuitive, dit-elle et guidée par une force invisible. Ses sujets, à l'encre de couleur, soigneusement datés, enrichis au dos de pensées, sont bibliques ou astraux ; les visages de femme aux traits simplifiés mais rappelant ceux de Sarah Bernhardt en réserve dans le décor, en émergeant dans une accumulation, de bord à bord, d'ailes et de plumes; des escaliers, des damiers, à la perspective incongrue comme chez Escher*, tranchent également, Women and Chaquered Staircase, (1946). On pense à l'ange du songe de Jacob, multiplié. Sur des cartes postales, à l'encre noire, une série de têtes de femmes, au même visage, sur fond dépouillé, ou aux encres de couleur,des abstractions* lyriques, (1935-1948). Elle peint une moyenne de vingt oeuvres par semaine.

Expositions : 1933, Londres, (P) ; 1999, 2008, Halle Saint-Pierre, Paris, (G).

Musées : Musée de Villeneuve-d'Ascq, collection de l'Aracine.