Fiche de présentation

FUCHS, Ernst

né le 13 février 1930 à Vienne, Autriche; père juif et mère chrétienne; 1942, il est baptisé; 1945-1950, Beaux-rts de Vienne; 1950-1962, à Paris; 1957-1962, séjour en Israël, où il peint des icônes, pour vivre; 1962, retour à Vienne, où il ouvre sa propre galerie; 1973, acquiert la villa Wagner, à Vienne; 1974, décors de théâtre et de cinéma; 1988, il transforme s villa viennoise en musée; vit à Vienne et à Monaco.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Minutieux et fantastique. Il observe les maniéristes d'autrefois, que ce soient Grünewald ou Dix*. Il prend souvent son inspiration dans l'Écriture, ce qui l'amène à décorer plusieurs chapelle. Mais il peint aussi bien les têtes sculptées de Lao-Tseu que celles, hiératiques, des souverains de l'Ancien Testament. Dans ses architectures fréquentent des personnages alanguis enceints d'une profusion de petits sujets. Même lorsqu'il simplifie, il se rappelle le symbolisme relayé par l'Art nouveau*, Moïse devant le Tout-Puissant, (1956, OG). Ses fleurs de la seconde moitié des années 90 sont du Redon, ses scènes bibliques sont issues d'Ossian et de Salambô. Dalí* venait observer comment il préparai ses fonds. Depuis 1970, il sculpte.

Expositions : 1946, Halm & Godman, Vienne, (P); 1975, Verrière, Paris, (P).

Musées : villa Wagner, Vienne.

Lieux publics : ca. 1990, chapelle à Klagenfurt.

Citation(s) : On a dit :D'innombrables influences s'y donnent rendez-vous un peu au hasard : Gustave Moreau, Blake, Michel-Ange, Füssli, Burne-Jones et au centre de tout ce monde, la très forte personnalité de ce peintre visionnaire Il était lié avec Charlie Soup vers 50 et souffrait de la faim. Aujourd'hui ses peintures sont hors de prix. Certaines sont remarquables par le dessin, mais il y a trop de cauchemars érotiques où le phallus triomphe. D'autres toiles d'une inspiration fanastique laissent muet d'étonnement. La tête de roi assyrien peinte dans des tons glauques semble le rêve d'un de ses sujets qui voit dans une minute de terreur le roi Sargon lui-même, devant lui. Une représentation du Sacré-Coeur (le peintre s'est convertiau catholicisme) est une merveille de dessin, les pieds du Christ, les jambes croisées dans des draperies volantes comme les christs du XIIe siècle, et les mains de chérubins qui eussent fait pâlir de jalousie Burne-Jones lui-même. Une autre toile immense indescriptible, où des scènes étranges se passent dans une architecture vertigineuse, délirante. Dans quel monde sommes-nous, spirituel et mystique ou satanique? L'impression générale devant ce savoir-faire étonnant est celle d'un génie devenu fou " (Julen Green, 2 janvier 1975). " Un tohu-bohu de choses excellentes et de regrettables machines complexes [...] Les dons de Fuchs sont éclatants, mais quand il extravague, il nous rend perplexes. (Julien Green, 5 avril 1994).