Fiche de présentation

ZUOLAGA y ZABALETA, Ignacio

né le 26 juillet 1870 à Eibar, Pays basque, Espagne ; 1887, décède de se consacrer à la peinture et travaille au Prado ; 1889, travaille à Rome ; 1890-1894, séjourne à Paris ; 1890, travaille avec Gervex ; 1893, avec Carrière ; 1900, vit à Madrid ; 1904, à Ségovie ; 1906, achète un appartement à Montmartre* qu'il garde jusqu'à sa mort ; 1910, acquiert une propriété à Zumaya dont il fait un musée ; 1945, meurt le 31 octobre à Madrid ; est enterré à Saint-Sébastien.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : En France, il est accroché à Orsay, en Espagne, au Centre d'art Reine Sofia : c'est dire l'ambiguïté de ce peintre, à la fois ami des grands et des intellectuels. Il est le chaînon entre Manet et la Nouvelle objectivité*.
Ses toiles les plus spécifiques datent de la fin des années 1900 et du début des années 10, quand il marie vastes paysages en plan d'ensemble et figures en pied, en premier plan, sans transition, en leur accordant la même importance, Gregorio à Sepulveda, (1908 château de Pedrazza) ou Maurice Barrès devant Tolède (1913, Mus. lorrain, Nancy) et Comtesse Anna de Noailles, (1913, BAB), ténébreuse, ou la contre plongée sombre et ocre du Palais des rois d'Aragon, (1926, Musée des Beaux-arts de Pau).
Il sait être portraitiste sans complaisance, Dona Rosita Guttiérez (1913, Mus. de Bilbao) ou Marquise Casati (1923, Mus. Zuolaga, Zumaya), mais il ne s'abstient pas des portraits, natures mortes et paysages mondains, à la manière en vogue des années de l'Art déco*. En revanche, il sait aussi flatter en reprenant pour la Senora Corcuera, (1918, coll. Perez Simon, Mexique), la pose donnée par Goya en 1791 à sa Marquise de la Solana.
Il rattrape la Nouvelle objectivité, l'hispanise, La Famille du peintre (1937, Mus. Zuolaga), ses figures renvoyant toute la lumière sur fond de ténèbres, ou Autoportrait, (1942, Mus. Zuolaga).
Talentueux et à succès il saisit les caractéristiques des plus grands, Manet, Goya, le symbolisme, la Nouvelle objectivité, mais reste en deçà, n'osant pas les pousser jusqu'aux extrémités de leur logique.

Expositions : 1894, Société nationale des Beaux-Arts, Paris ; 2011, El Modernismo, L'Hermitage, Lausanne, (G) ; 2011, L'Espagne entre deux siècles, Orangerie des Tuileries, Paris, (G).

Rétrospective : 1990, Musée des Beaux-Arts, Bilbao; 1991, Pavillon des arts, Paris ; Meadows Museum, Dallas ;  Wildenstein, New York ; Bibliothèque nationale, Madrid.

Musées : Musée Zuolaga, Zumaya, près de Saint-Sébastien.