TREMBLAY, Daniel

né le7 mars 1950 à Sainte-Christine-en-Mauges, Maine-et-Loire, France; 1974, Beaux-arts d'Angers; 1975-1978, Royal College of Art de Londres; 1979, enseigne la sculpture aux Beaux-Arts de Toulouse; 1985, meurt d'un accident de la route, le 2 avril près d'Angers.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Ambiguïté de son statut : il apparaît comme sculpteur et cependant son art est bien plus graphique que situé dans l'espace. Lui-même estime qu'il fait des bas-reliefs, car leur vision dépend de l'endroit où se trouve le spectateur. Entre 1982 et 1985, il " dessine " en relief ou en creux, par incision de feuilles de caoutchouc, des plaques de schiste ou de linoléum, soit des surfaces planes pour silhouetter, soit dans l'épaisseur du matériau pour permettre au mur blanc la lecture du sujet. Il peint aussi sur des tais ou des paillassons. Ce sont des profils qui, par rapport aux visages de face, simplifient. C'est un peu comme ces silhouettes découpées dans du papier noir qu'à Montmartre ou à Beaubourg on exécute durant que vous posez. Parfois prolongées en queue de comète. Il est fasciné par l'amour, le repos, la mort, l'éternité : une grande pureté, Sans titre, (1982, MNAM), paillasson et perles de pacotille, ou Sans titre, (1983, MNAM), linoléum et mêmes perles. Outre les profils, il y a les silhouettes : deux pissant des étoiles, comme le Marin d'Amsterdam de Brel, (1980 et 1981, Fonds Tremblay). Puis La Sieste éternelle, (1983, MAMVP), un gazon synthétique marqué d'un dormeur aux lignes d'or et d'un sillon à la Hartung* se terminant par le râteau dont il provient; Air, (1985, MBANa), caoutchouc creusé et perles de verre, Sans titre, (1983, FRAC Rhône-Alpes), assemblages de balais en chiendent, creusés en relief et qui deviennent douce ondulation à l'extrémité des poils. Technique mixte comme on écrit. C'est dire qu'il use de tous les matériaux neufs possibles achetés au Bazar de l'Hôtel de Ville, et cela donne un aspect pop* à son travail. Ce pourrait être simple pacotille et c'est ingénument poétique. Il est l'alchimiste de la quincaillerie.

Expositions : 1982, musée de Toulon; 1984, Farideh Cadot, Paris, (P); 2008, musée des Beaux-arts, Angers, (P).

Rétrospective : 1990, Fondation nationale des Arts plastiques, Paris; 1994, La Ferme du Buisson, Noisiel.

Musées : Musée des Beaux-arts, Angers, sept oeuvres majeures et le fonds Tremblay.

Lieux publics : 1985, La Roche-sur-Yon, monument aux morts.

Archives : Fonds Tremblay, géré par Farideh Cadot, Paris, au musée d'Angers.