Fiche de présentation

SANEJOUAND, Jean-Michel

né le 18 juillet 1934 à Lyon, Rhône, France ; 1953, commence à sculpter puis à peindre ; 1955, licence de droit et diplôme d'étdes politiques ; s'établit à Vincennes ; 1993, à Vaulandry, Maine-et-Loire.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Peut-être est-il à la recherche du renouvellement. Peut-être veut-il jeter un regard critique sur les mouvements de son époque, les critiquant, conceptualisant* à leur propos. Toujours est-il qu'il n'a cessé de passer d'une expression à l'autre. Il fait du land art* en chambre en publiant une carte géographique d'aménagement de la cime du Vésuve, (1972) ou en disposant des cailloux en équilibre instable ou en alignement, de 1960 à 1963.
Cette veine de sculpteur, il la reprend en bronze dans la seconde moitie des années 1990n; collectionnant de petits cailloux, il les ajuste et les fait agrandir à des dimensions monumentales, Le Silence, (1996).
Installationniste*, il montre des Charge objet, (1965, SdO) ou Quatre toiles de bâche orange et grillage jaune, (1965, MNAM) : sauf exception, il n'exploite que des matériaux pauvres d'ameublement, vendus au mètre - toile de matelas, linoléum, bâche, etc. -, agencés, ou d'objets hétéroclites présentés dans leurs rapprochements insolites. Paraphrase du minimalisme* ou de l'arte povera*.
Virant de bord, il se met, en collaboration avec des architectes, à organiser des espaces ; on est en 1967 et cela dure jusqu'en 1974. Onze parmi ses nombreux projets dont restent les maquettes, son réalisés.
Pendant une décennie, de 1958 à 1968, il dessine à l'encre de Chine, des grotesques, hybrides et monstres à figure humaine, en noir et blanc; ce sont les Calligraphies d'humeur, (1971, SdO), réalisées d'une simple ligne noire tremblée. Succèdent alors, à compter de 1978, les Espaces-Peintures, grands paysages rudes, schématisés par les traits, conservant, cryptés, des masques, à la manière des jeux d'enfants d'autrefois " Cherchez telle figure dans le dessin ". Mis à part cette" surprise ", la découpe de l'oeuvre et l'application irrégulière des couleurs circonscrites par les à-plats donnent à l'oeuvre dense sa singularité. D'un bond dans l'espace, il peint, à compter de 1981, des éléments parmi lesquels figurent toujours les masques, devenus explicites, flottant sur la toile aux côtés de traces épaisses et serpentantes, et l'allusion aux contours de paysage, Espace-Peinture, 21.1.85, (VdA). Lassé de la couleur en 1987, il ne peint plus qu'en noir et blanc; le masque devenu explicite voisine avec un arbre, un poisson ou une pierre, et toujours avec des écharpes noires, Ensemble, (1988, SdO) ou La Part et l'autre, (1990, FNAC) rappelant l'abstraction* lyrique. Lorsque quinze oeuvres de même format sont rapprochées, l'ensemble tournoie comme une proposition d'énigme à déchiffrer, de passage du réel à l'imaginaire à découvrir.
Sautant une fois de plus dans la nouveauté -on affirme qu'il change de genre six fois en moyenne tous les 6 ans-, il peint des traits figuratifs sur toile blanche, chacun séparé l'un de l'autre en ne se rencontrant jamais et l'allusion, le plus souvent à son propre travail antérieur, devient paysage inanimé de couleurs pures se détachant du vide, crête de montagne, faîte de maison, profondeur de la vallée, autour d'un ectoplasme grisâtre qui pourrait être une roche érigée; seuls les arbres sont détaillés en éclats; il met en valeur la couleur par le blanc dominant, (2004).

Expositions : 1964, Yvette Marin, Paris, (G) ; 1967, Cour d'honneur de l'École poytechnique, Paris, (P) ; 2004, Chez Valentin, Paris, (P).

Rétrospective : 1986, palais des Beaux-arts, Lyon; 1995, centre Georges-Pompidou, Paris.