Fiche de présentation

SERVRANCKX, Victor

né le 26 juin 1897 à Diegem, Flandre, Belgique; 1913-1917, Beaux-Arts de Bruxelles; 1932, enseigne à l'académie d'Ixelles; 1965, meurt e 11 décembre à Vilvorde; est enterré à Diegem.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : En 1919 (puis de 1929 à 1931), son abstraction* s'extrait des ammonites isolées ou articulées, des hippocampes, Opus 18, (1927, MRBABx) ou Opus 6, (1931, ibid), lointane parente des fleurs déchiquetées d'Ernst* en 1926; le trait est tremblé, en contraste avec la rigueur, de 1920 à 1926, dans la mouvance de l'Esprit nouveau*, et de son manifeste, le purisme*. Il s'inspire du mécanisme cher à Léger*; les chaînes, les engenages, les roues dentelées, et les bouches d'aération des paquebots ou des formes en trombone, ces abstractions sont peintes avec une économie de palette, le plus souvent réduite au noir, gris, blanc, marron ou bistre, marqué de détail à la couleur vive, Ciné ou opus II, (1920). Toujours inspirés par le monde industriel, les éléments géométriques assemblés peuvent suggérer la machine mais ne plus la représenter : il rejoint alors la non-figuration*, Plastique pure, (1922, MRBABx), Opu 47, (1923, ibid.) ou Opus 43, (1923, ibid). Il oscille entre les ondulations élégantes du purisme, Opus 55, (1923, MPSG), ou Opus 2, Le Port, (1926, MHKG), une figuration explicite, Opus 46, La Ville, (1922, YUAG), et un refus de toute figuration, Opus 20, Instruments à cordes, (1922, MUKHA). Parfois, il s'arrache à ce monde technique pour célébrer, par les mêmes moyens, la femme, Je caresse les chevaux (sic) des femmes, (1922).
Avant 1919, il s'est essayé au symbolisme et à l'Art déco, qu'il mena, simultanément à ses toiles des années 20, pour des motifs alimentaires, vraisemblablement, puisqu'il s'agit de projets de papiers peints pour une fabrique où travaillait son père. Après 1926, de 1927 à 930, il s'inspire des bois calcinés qu'Ernst* commence en 1920, donne des paysages (1940-1945), refait des oeuvres des années 20 (1947-1949) et pratiqua une abstraction* hybride, où le géométrique flirte avec le lyrique, Opus 7, Magie passionnée, 1952, Communauté flamande, Bruxelles).

Expositions : 1917, Giroux, Bruxelles ; 1924, gal. Royale, Bruxelles ; 1946, La Boëtie, Paris.

Rétrospective : 1947, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles ; 1989, Musée d'Art moderne, Bruxelles.