Fiche de présentation

ORGEIX, Christian d'

né le 18 décembre 1927 à Foix, Ariège, France ; 1942, cours du soir aux Beaux-arts de Toulouse ; 1947, Beaux-arts de Montpellier ; vient à Paris et fréquente à la Grande Chaumière ; 1948, service militaire écourté ; 1968, gardien de cimetière en Cévennes ; recommence à peindre et à sculpter et vit dans l'Aude.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Dans L'Eve future, (1953), il laisse apparaître les déformations qui seront son terreau mais la réalité est bien là, d'une femme défigurée couverte de perles fines, comme elle l'est encore dans Le Jardin des supplices, (1953). De 1953 à 1974, il s'agit d'un surréalisme* biologique fait d'artères et de viscères s'abstenant de toute sanguinolence ; il articule des morceaux de chair à de formes mécaniques, Piste es ténèbres, (1957) ou Lunga l'Adda, (1963). Les toiles sont parfois résilliées d'un trait souple et continu, parfois animées d'un souffle comme celui qui emporte les motifs de Matta*. Son goût de l'intérieur le porte aussi à des compositions cavernicoles, abyssales. Ses dessins s'attachent aux mêmes inspirations avec la minutie d'un Wols*, Loup-Phoque, (1962). Il travaille également au fusain étiré verticalement comme un voile symboliste, La Cathédrale, (ca.1983) ou creusé selon les visions d'un Frits Van den Berghe*, Mais ton chant cependant resta dans les lions, les rochers, les oiseaux, (ca.1983). Ainsi oscille-til entre différentes manières, aboutissant à Pan de vitrail abattu, (1996), venu des Nouveaux fauves*, après avoir rejoint la figure, Les Faux prophètes, (1980), ou dans des tons acides, discordants, La Femme de Loth, (1980), dans des effigies sculpturales, aplaties, Les Dryades, (1983) . Il est également sculpteur, surréaliste*, Les Clés de la naissance, (1952), un oeuf et une clé, de chaque côté d'une tige, ou Marie Stuart, (1965), support, manette et oeuf dans un coquetier stylisé;  de petites compositions bariolées, faites d'assemblage de boîtes de carton, relevant de l'art brut, (1963), usant la pierre jusqu'à l'in-former en animaux, Chevaux, ou Ours, (s.d.), allant de nouveau de la figure à la fantaisie, de Couple, (1980) en pierre réfractaire à Petit théâtre, (s.d), composition dans un foyer à gaz d'autrefois.

Expositions : 1953, Salon des Surindépendants, Paris ; 1955, Springer, Berlin, (P) ; 1958, Daniel Cordier, Paris, (P)   ; 1959, Documenta, Cassel ; 1961, Biennale de Paris ; 1994, 1995, Alain Margaron, Paris, (P).

Rétrospective : 1967, Kunsthalle, Düsseldorf ; 2006, Christian Arnoux, Paris et Maison Fanpeyrouse, Cordes.

Citation(s) : On a dit :
- Inoubliables sont et restent ces tableaux qui étaient figuratifs à l'époque de la domination arrogante de l'art abstrait et dans lesquels cependant la forme humaine ou animale défigurée comme de colère prenait une irréalité dramatique. Ceci est encore souligné par la véhémence des couleurs qui se voulaient plutôt mordre que se coordonner et par les titres qui se sont imposés au peintre au moment de son regard sur l'oeuvre finie. (André Pieyre de Mandiargues).