Fiche de présentation

GURFEIN, Mario

né le 9 août 1945 à Buenos Aires, Argentine ; études de violon ; Beaux-arts de Buenos-Aires ; 1963-1964, sillonne le sud de l'Europe en cargo ; 1965, acteur et décorateur de théâtre  ; 1967-1969, se partage entre Paris et Milan ; 1980, s'installe à Paris et se consacre exclusivement à la création artistique.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Réalisme au début des années 90, mais déjà onirique, Tempête, (1990) ou Bord de mer, (1990), et il y revient à la fin de la décennie, avec des cabanes d'où sourd la lumière, perdues dans la toundra, sombre. En 1994-1996, il donne des variantes symbolistes, sur la Maja desnuda de Goya.
À compter de 1993 et jusqu'en 1996, le côté très original de son oeuvre, la série des Rues ; dans un caisson dont le fond est peint il fixe, verticalement, une planchette difforme, crée la perspective et l'illusion de l'enfilade. Puis, c'est comme si le Petit Prince remplaçait son mouton par une rose. Un personnage étêté - sa figure a disparu dans les nuages - dialogue avec une fleur de même taille. Les grands formats ont l'allure d'un Chagall* : des ombres, une maison fantomatique perdue dans la lande avec un personnage acéphale, ou un an de mur sans assise avec une fenêtre donnant nulle part. L'huile diluée largement dans la térébenthine assure une matité  brumeuse.
Et ceci l'amène à des séries de figures de format modeste, dans un angle d'intérieur, avec une porte ou une fenêtre pour sortir du confinement, et donner un rai de lumière. Désormais il peint mezzo-voce, Le Monde, (2001) ou Mon olivier, (2001), Fenêtre, (2002), Ranch, (2003), quatre séries ; la première faite de cubes en accordéon, traversant la toile horizontalement ; la deuxième, plantant un arbre qui n'a rien à voir avec le titre, au milieu d'une toile grisâtre ; la troisième, ouvrant dans un pignon, naguère mort, une embrasure par laquelle on soupçonne une scène de la vie courante ; la dernière, une chaumière, isolée comme ses autres sujets.
Durant l'année 2010, chaque jour, tout en s'accordant les vacances de juillet, une petite toile carrée, dede 10 x 10 cm reprend un de ses thèmes magique et mystérieux venu du Grand Meaulnes.
A l'opposé de cette peinture policée, il sculpte en entourant une structure métallque de croisements de ganses, rubans, lés, tous fatigués ; il en tire des Buste, (1999) ou des figures suspendues à un cadre vide, Porte, (2001), proches de l'art brut*.
Il crée une ville en polyèdre et tube de carton, (2014)

Expositions : 1965, Lirolay, Buenos Aires, (P) ; 1988, Minotauro, Caracas, (P) ; 1991, Lina Davidov, Paris, (P) ; 1999, 2011, gal. Argentine, Paris, (P) ; 2000, Pascal Gabert, Paris, (P).