Fiche de présentation

BUISSERET, Louis

né le 24 mars 1888 à Binche, Wallonie, Belgique ; 1904-1908, Beaux-Arts de Mons ; 1908-1910, de Bruxelles ; 1911, 1er prix de Rome en gravure ; 1913, voyage en Italie ; 1929-1949, professeur, puis directeur des Beaux-Arts de Mons ; 1956, meurt le 25 mai à Bruxelles ; est incinéré.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Symboliste jusqu'à la fin de ses années de formation, il adopte, définitivement, en 1920, e style néoclassique, proche des Valori Plastici*, italianisant donc, amoureux du quattrocento mat, à la lumière égale, poursuivant la beauté idéale, inaccessible, intemporelle, platonicienne, créant la distance entre le sujet et le spectateur. Il est avat tout portraitiste et peintre de figures. La femme est omniprésente, la sienne d'abord, la très belle Émilie, peinte en tant que portrait ou en tant que modèle. D'autres femmes aussi, pour des portraits de commande qui ne cèdent pas aux désirs d'enjolivement de la clientèle. La femme est seule, le visage lisse, le regard perdu ou les yeux clos, l'attitude mélancolique, avec pour décor ou accessoire un drapé, dans lequel il excelle; la couleur décline les ocres et les couleurs voisines, froides, en minces ouches d'huiles, risquant rarement, et de toute façon plus tardivement, la tache rouge. Il se renouvelle peu, limitant ainsi son inventivité. Le Bain, (1923, Mus. national d'art catalan) est, à cet égard, exceptionnel. Comme, d'un autre point de ve, est exceptionnel le Portrait d'Anto Carte, (1928, Mus. de Riga), consacré à une figure masculine. Ses compositions ne dépassent jamais trois acteurs, La Famille du peintre, (1924, académie San Fernando), L'Atelier du peintre, (1928, MRBABx) ou Les Voisines, (1951, collection province du Brabant). Les compositions se limitent à une seule figure, Allégorie, (1934) ou la bien nommée Voix du silence (1938); le décor, presque métaphysique*, est limité à une échappée sur une ville désertée, aplatie de soleil en plein midi, sans ombre. Parfois se glisse une attirance vers l'Art déco*, et ses académies sculpturales, Nu couché, (1926). C'est dire qu'il n'est jamais érotique, et que, ii aussi, le voyeur est gardé à distance. Dans les années 50, il reprend le sujet de Morandi* pour des natures mortes de pots, de vases, de cruches, de calices ? Mais des objets dont les couleurs sont montées, lisses et froides comme du métal, jamais glacée cependant, car ce serait outrepasser l'aurea mediocritas. Il cède parfois à un académisme mythologique ; un premier essai, Nu drapé à la pomme, (1923) ou Mater Beata, (1931, BAM), puis surtout Églogue, (1947, collecton État belge), ou une réinterprétation langoureuse des Esclaves de Michel-Ange, Les Voiles, (1953), Les Liens, (1953). Il est accessoirement paysagiste, à la manière du Corot des années italiennes. Il est proche de ses contemporains Donghi* et Casoratti*.

Expositions : 1904, Exposition nationale, Binche, (G) ; 1918, Giroux, Bruxelles, (P) ; 1924, Salon belge, Paris ; 1926, Salon d'Automne, Paris;  1927, Musée d'Art, Cleveland, (G).

Rétrospective : 1958, 1997, Musée des Beaux-Arts, Mons.

Lieux publics : 1955, vitraux, chapelle des Pauvres-Soeurs, Mons.